LGBT : une nouvelle forme de discrimination

Droit- inc
Les membres de la communauté LGBT sont de plus en plus victimes de micro-agressions. Quelles sont les conséquences sur l’obligation de prévention qui pèse sur l’employeur ?
Le 11 décembre prochain à Montréal, la division Québec de l’Association du Barreau Canadien (ABC-Québec) organise une formation intitulée : Minorités sexuelles en milieu de travail : quel chemin reste-t-il à parcourir pour atteindre la pleine égalité.

Précédée d’un lunch, elle sera animée par deux conférenciers, Me Richard Beaulé, avocat en droit du travail et Mme Marie Geoffroy, étudiante en sexologie à l’Université du Québec à Montréal, tandis que Me Mathieu Bouchard, du cabinet Irving Mitchell Kalichman interviendra comme modérateur.

Les membres des communautés lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) ont atteint l’égalité formelle en droit mais l’égalité en faits n’est pas toujours effective. « Les minorités sexuelles sont souvent invisibles en milieu de travail parce que l’ouverture officielle dans le discours public peut être minée par ce qui est dit, informellement, au gré des conversations ; on parle ici des micro-agressions homonégatives (MAH) », commente Me Beaulé.

Les MAH sont un des visages des formes modernes de l’homophobie. Elles diffèrent de l’homophobie ouverte et de la discrimination, devenues socialement moins acceptables, de par leur subtilité, indique Mme Geoffroy.
« Les recherches sur les micro-agressions envers les minorités ethniques montrent l’impact des micro-agressions sur la productivité et la santé psychologique et physique », ajoute-t-elle.

Les questions soulevées par le harcèlement psychologique, les MAH et la transition en milieu de travail des personnes transsexuelles seront évoquées par les deux panélistes tant du point de vue de la psychologie et que de celui du droit.

« ll a peu de plaintes en ces matières tant à la Commission des droits de la personne et droits de la jeunesse, qu’à la Commission des relations de travail. Les efforts doivent donc reposer sur la prévention pour laquelle employeurs ont une responsabilité générale », conclut Me Beaulé.

D’une durée d’une heure trente, la formation a fait l’objet d’une demande pour obtenir la reconnaissance du Barreau du Québec dans le cadre de l’obligation de formation continue.

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