Roger-Luc Chayer
Voir aussi:
- https://gayglobe.net/la-malhonnetete-de-facebook/
- https://gayglobe.net/lingerence-de-facebook/
- https://gayglobe.net/lhomophobie-de-facebook/
Il y a quelques jours, Meta, la société mère de Facebook et d’Instagram, a annoncé qu’elle allait bloquer les contenus médiatiques sur tous les comptes de ses clients et utilisateurs canadiens, plusieurs mois avant la date limite fixée par le gouvernement fédéral du Canada pour parvenir à des accords de paiement avec les médias.
Au début, Gay Globe a vérifié si nous avions toujours accès à nos sources d’information habituelles telles que CNN, BBC, RDI, Le Devoir, The Gazette, Nice-Matin, TF1 ou Nice-Presse, et rien n’avait changé. J’ai alors personnellement pensé que tout le monde ne serait pas affecté de la même manière et qu’il y avait probablement une part de « bluff » dans les déclarations de Meta. Cependant, cela a changé le 12 août dernier, date à laquelle j’ai remarqué une diminution du contenu médiatique sur mon fil d’actualités général de Facebook. Intrigué, je suis allé consulter mes sources d’information habituelles, mais à chaque fois, j’ai reçu un message de Meta m’informant que l’ensemble des médias canadiens étaient bloqués en réponse à des décisions du gouvernement canadien.
Je me suis retrouvé privé de mes actualités sur Facebook, même si je peux toujours y accéder par d’autres moyens tels que les sites web gratuits des médias ou la télévision, donc ne vous inquiétez pas. En somme, non seulement les médias canadiens étaient bloqués, mais cela s’étendait aussi aux médias du monde entier. Ainsi, je n’avais plus la possibilité de consulter la BBC, TF1 ou Nice-Matin.
Initialement, j’ai ressenti une atteinte à ma liberté, une intrusion dans ma capacité à rester informé sur les événements mondiaux et à former des opinions sur les réalités qui nous entourent, tout cela par la décision d’une entreprise américaine. Dans mon cas, j’ai trouvé d’autres moyens pour accéder à ces actualités, qui englobent également des chroniques, des entretiens culturels, des informations médicales ou politiques, des analyses et des enquêtes. Cependant, je m’inquiète davantage pour les jeunes Canadiens qui se fiaient exclusivement à Facebook ou Instagram pour se tenir au courant. Ils se retrouvent désormais privés de cette source d’information essentielle, ce qui représente une véritable obscurité intellectuelle pour eux, et cela devrait être condamné.
Sur quoi les Canadiens vont-ils désormais s’appuyer pour se forger une vision de l’actualité mondiale ? Seront-ils contraints de se baser uniquement sur les informations trompeuses qui prolifèrent sur Facebook et Instagram, d’autant plus que Meta ne semble pas entreprendre de mesures pour restreindre leur propagation ? On a l’impression de chercher à asservir les Canadiens, y compris les Québécois, dans le but de les amener à réclamer un retour à la situation précédente vis-à-vis de Meta.
Eh bien NON!
Comme dans tout conflit, une contre-offensive s’organise, et c’est maintenant au gouvernement fédéral d’engager une riposte en prenant des mesures rapides. Par exemple, pourquoi ne pas envisager de rendre illégales les opérations de Facebook et d’Instagram au Canada, les privant ainsi de plusieurs centaines de millions de dollars de revenus, jusqu’à ce que les dirigeants de Meta reviennent à des négociations plus constructives ? Je suis convaincu que des discussions animées sur des mesures de rétorsion ont lieu au sein de la Chambre des communes à Ottawa, et elles sont nécessaires pour faire avancer la situation.
En attendant, étant donné que je n’ai plus accès à aucun média sur ces deux plateformes de médias sociaux, malheureusement, ce qui reste n’a plus guère de valeur intellectuelle. Les conversations semblent vides, on clique sur des liens malveillants, des titres accrocheurs, on poste des selfies pour montrer que notre chambre est rangée, on partage des vidéos de maltraitance animale ou humaine, le tout noyé sous un flot de publicités « sponsorisées ». On pourrait dire que les circonstances font ressortir le côté opportuniste en moi, alors j’en profite pour entreprendre un nettoyage approfondi en retirant au moins 20 abonnés de ma liste chaque jour. Cela réduira le nombre de sources peu enrichissantes qui contribuent au flot de contenu néfaste que Facebook et Instagram me présentent au quotidien.