Roger-Luc Chayer
Le Collectif Carré Rose Montréal avait été fondé à l’origine par un groupe de personnes souhaitant répondre aux attaques homophobes dans le Village gai de Montréal mais, sauf pour une unique marche sur la rue Ste-Catherine Est, le Collectif est devenu un loup solitaire abandonné par presque tous. Est-ce qu’il serait devenu à l’image de ce qu’il dénonçait au départ? Est-ce qu’il serait devenu un groupe extrémiste?
C’est la triste question que tous se posent depuis quelques mois, suite à la publication d’une multitude de liens sur la page Facebook du Collectif dont l’essentiel semble servir les intérêts personnels de son porte-parole, sans que ces pseudo nouvelles n’aient été vérifiées ou validées au préalable, la plupart des liens se dirigeant essentiellement vers des pages de sites personnels ou de groupes extrémistes pro ou anti gais, sans modération.
Dernièrement, le porte-parole du Collectif, Louis-Alain Robitaille, responsable de ces publications, commettait un geste d’une extrême gravité en accusant un Américain de gestes anti-gais et en associant son nom au drapeau nazi, ce qui est du jamais vu! Ce geste visant à démoniser une personne qui a des opinions contraires à celles du Collectif via l’utilisation d’images extrêmement troublantes, qui n’ont strictement aucun lien avec la personne, est illégal dans de nombreux pays dont le Canada, et surtout, les États-Unis. Facebook, questionné sur cette publication, a d’ailleurs immédiatement retiré le message et averti le Collectif Carré Rose des raisons de cette intervention. Quand Facebook en vient à censurer un pseudo groupe communautaire oeuvrant dans la défense de droits collectifs pour violation grave à ses règles d’utilisation, c’est qu’il y a un réel problème avec le Collectif.
Gay Globe Média se dissociait l’an passé du Collectif, mais il est loin d’être la seule entité à l’avoir fait. Actuellement, il n’existe aucune activité publique prévue par le Collectif et, sauf pour la publication continuelle de liens scandaleux, parfois à outrance (entre 20 et 30 messages par jours), ce qui était à l’origine une excellente idée est devenu l’outil des états d’âme de son porte-parole qui est prêt à publier du gros n’importe quoi pour attirer l’attention sur des situations anti-gais qui, souvent, ne sont même pas réelles.
Est-ce que cette personne pense faire avancer la cause gaie en violant les droits les plus élémentaires des personnes qui tombent sous son émotion du moment? Absolument pas. Le Collectif est devenu synonyme de recul et de manipulation de la question gaie, assez c’est assez!