Madame Brigitte Bardot

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Brigitte Bardot, née Brigitte Anne-Marie Bardot le à Paris, est une actrice de cinéma, ancien mannequin et chanteuse française, militante de la cause animale, fondatrice et présidente de la fondation qui porte son nom.

Figure féminine des années 1950 et 1960, elle est une star mondiale, l’égérie et la muse des plus grands artistes de l’époque. Emblème de l’émancipation des femmes et de la liberté sexuelle, elle passe des rôles de femme enfant à ceux de femme fatale. Elle tourne avec les plus grands réalisateurs, incarnant des personnages à l’élégante légèreté et à la sensualité photogénique. Elle devient rapidement un sex-symbol et acquiert une renommée internationale. Avec à son actif 48 films et plus de 80 chansons en près de vingt et un ans de carrière, Brigitte Bardot, tout aussi connue sous les initiales de « BB », est une des artistes françaises les plus célèbres au monde.

Elle met un terme à sa carrière d’actrice en 1973 et se consacre depuis lors à la défense des animaux.

Sommaire

Biographie

Enfance et adolescence

Brigitte Bardot naît à Paris, le 1,2, 5 place Violet du 15e arrondissement3, dans un milieu bourgeois. Son père Louis Bardot, surnommé « Pilou » (1896-1975), est un industriel originaire de Ligny-en-Barrois en Lorraine4, propriétaire des Usines Bardot (appartenant à Air liquide) dont le siège était rue Vineuse à Paris5. Sa mère Anne-Marie Mucel (1912 – 1978), dite « Toty » a passé son enfance en Italie. Brigitte et sa sœur cadette Marie-Jeanne (dite Mijanou), née le 5 mai 1938, reçoivent une éducation stricte. Dès son jeune âge, une amblyopie, qui l’empêche de voir de son œil gauche6 est diagnostiquée.

Enfant dissipée qui souffre de la préférence de ses parents pour sa sœur Marie-Jeanne, il lui arrive alors souvent de se poser la question « Pourquoi je vis7 ? ». Elle se passionne pour la danse classique8 et fait ses premiers pas, à 7 ans, au cours Bourgat. En 1949, la jeune fille entre au Conservatoire de Paris et y obtient un premier accessit9. Son père, dont un recueil de poèmes a été primé par l’Académie française10, est un passionné de cinéma et adore filmer. Il existe ainsi de nombreux films de Brigitte enfant (fait rare à l’époque). Sa mère aime particulièrement la mode et la danse. Les Bardot qui font partie de la haute société, fréquentent le Tout-Paris, des directeurs de presse, de théâtre, de cinéma mais aussi des gens de la mode. Hélène Lazareff, directrice de Elle et du Jardin des Modes11, est une grande amie de Madame Bardot ; elle engage Brigitte en 1949 pour présenter la mode « junior ». À 15 ans, l’adolescente devient très vite la « mascotte » du magazine Elle, dont elle fait la couverture dès 194912. Le réalisateur Marc Allégret, voyant les photos, demande à la rencontrer13, mais ses parents s’opposent à ce qu’elle devienne actrice14. Son grand-père, qu’elle surnomme « le Boum », lui fait confiance, et prend sa défense : « Si cette petite doit un jour être une putain, elle le sera avec ou sans le cinéma, si elle ne doit jamais être une putain, ce n’est pas le cinéma qui pourra la changer ! Laissons-lui sa chance, nous n’avons pas le droit de disposer de son destin14. » À l’audition, elle rencontre l’assistant d’Allégret, Roger Vadim14, qui lui donne la réplique pour une scène du film Les lauriers sont coupés15. Le film ne se fait pas, mais ils tombent amoureux16.

Ses parents s’opposent à cette relation. Son père lui annonce un soir qu’elle va poursuivre ses études en Angleterre17 et qu’elle doit prendre le train dès le lendemain matin, pour ne revenir qu’à sa majorité17 dans cinq ans18. Effondrée elle refuse, ce soir-là, de les accompagner à un spectacle, prétextant un mal de tête18, et dès leur départ, met sa tête dans le four de la cuisine, le gaz ouvert18. Rentrés plus tôt — le spectacle ayant été annulé — ses parents la trouvent dans le coma avec, à ses côtés, un petit mot expliquant son geste18. Reprenant conscience elle parvient, à force de supplications, à convaincre son père de ne pas l’envoyer en Angleterre. Il accepte, à condition qu’elle n’épouse Vadim qu’à l’âge de dix-huit ans19.

Premiers pas au cinéma

Après avoir de nouveau fait la couverture de Elle20, Brigitte Bardot se voit offrir son premier — petit — rôle par le réalisateur Jean Boyer dans Le Trou normand avec Bourvil. La débutante n’est pas enthousiaste, mais accepte pour les 200 000 francs qu’on lui offre21. Elle notera, dans ses mémoires parus en 1996, avoir un souvenir pénible de ce premier tournage21, mais poursuit cependant dans cette voie avec Willy Rozier, qui lui offre son second rôle dans Manina, la fille sans voiles22.

Pour ses 18 ans, son père l’autorise à se marier avec Roger Vadim (la majorité étant à 21 ans à l’époque). Le mariage est célébré à l’église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy (16e arrondissement de Paris), le 19,23.

En 1953, elle rencontre Olga Horstig, qui devient son agent24. Anatole Litvak, metteur en scène américain, lui demande de jouer un petit rôle dans Un acte d’amour avec Kirk Douglas24.

André Barsacq lui propose de reprendre, au théâtre de l’Atelier, le rôle créé par Dany Robin dans L’Invitation au château de Jean Anouilh25. N’ayant aucune expérience théâtrale, elle se trouve « nulle »25. Le soir de la première, les plus grands critiques sont présents26. Peu avant son entrée en scène, Anouilh lui envoie des fleurs et un petit mot : « Ne vous inquiétez pas, je porte chance26 ». Le lendemain, elle reçoit les compliments de Jean-Jacques Gautier et la plupart des critiques sont bonnes26.

Sacha Guitry cherchant une comédienne « pas chère » pour jouer Mademoiselle de Rosille, maîtresse d’un soir de Louis XV interprété par Jean Marais, l’agent de Bardot propose à Brigitte de jouer une scène dans Si Versailles m’était conté…26. Elle accepte alors avec joie26.

La jeune actrice se rend ensuite à Rome, où on lui propose du travail27 et s’y lie d’amitié avec Ursula Andress28, rendue célèbre, quelques années plus tard, par le film James Bond 007 contre Dr. No. Bardot décroche un rôle dans un film américain, Hélène de Troie de Robert Wise avec Rossana Podestà. « Mon anglais était minable et mon trac formidable. J’appris mon rôle sur le bout des doigts, je ne savais même pas ce que je disais, mais je le disais avec tant d’assurance que je fus choisie27 ». Encore à Rome, elle tient le rôle principal29 d’une petite29 production italienne, Haine, Amour et Trahison, qu’elle qualifiera plus tard de « mélodrame ridicule ».

De retour en France, son agent lui propose de jouer avec Michèle Morgan et Gérard Philipe dans Les Grandes Manœuvres de René Clair. Son rôle n’est pas important, mais elle préfère « un petit rôle dans un très bon film à un grand rôle dans un mauvais film30 ». Marc Allégret la dirige ensuite dans En effeuillant la marguerite qui est un échec31. Elle retourne alors à Rome pour Les Week-ends de Néron, elle devient, pendant le tournage, « capricieuse », selon ses propres termes, exigeant pour une scène de bain qu’une solution d’amidon soit remplacée par du lait… vite transformé en yaourt par la chaleur des projecteurs32.

La consécration

Et Dieu… créa la femme (1956)

À cette période, Roger Vadim écrit avec Raoul Lévy un scénario, intitulé Et Dieu… créa la femme33. Aucun producteur ne veut financer le film33. Brigitte Bardot se rend alors au festival de Cannes. Tout le monde parle d’elle et la starlette qu’elle est devenue éclipse Sophia Loren et Gina Lollobrigida, les plus grandes stars de l’époque34. Les flashs des photographes se déclenchent sur son passage et son sex-appeal émeut la Croisette. C’est finalement grâce à l’approbation de Curd Jürgens, acteur important de cette époque, pour qui Vadim et Lévy ont taillé sur mesure le rôle d’Éric Carradine, qu’ils obtiennent le financement nécessaire35. Le tournage a lieu à Saint-Tropez35. C’est ce film qui lui permet d’entrer dans la légende du cinéma mondial et de devenir un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international36.

La jeune artiste y joue le rôle de Juliette Hardy face à Curd Jürgens, Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant avec lequel se noue une liaison37. Un an plus tard, le , elle divorce de Vadim. Celui-ci définit ainsi le personnage qu’elle interprète :

« Je voulais, à travers Brigitte, restituer le climat d’une époque, Juliette est une fille de son temps, qui s’est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d’avant-guerre, on l’aurait assimilée à une prostituée. C’est dans ce film une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée et finalement insaisissable, qui n’a d’autre excuse que sa générosité38. »

À sa sortie en France, le film est accueilli avec une certaine réserve39. Les Cahiers du cinéma reprochent la facilité du sujet et le choix des acteurs39. Brigitte Bardot est critiquée sans indulgence pour son verbe traînant et son articulation douteuse39. Paul Reboux dit d’elle qu’elle a « le physique d’une boniche et la façon de parler des illettrés39! » Raoul Lévy et Roger Vadim décident d’exploiter le film à l’étranger en espérant qu’il y sera un succès39. Rebaptisé And God Created Woman, il fait un triomphe aux États-Unis40. « C’était un succès extraordinaire, les critiques se montraient dithyrambiques, je devenais soudain la Française la plus connue outre-Atlantique41 » se rappelle Bardot quelques années plus tard. Les Américains inventent même le terme « bardolâtrie »42,10 pour qualifier l’enthousiasme qu’elle suscite. Simone de Beauvoir affirme qu’« [elle] marche lascivement et un saint vendrait son âme au diable pour la voir danser10 ». Le film ressort alors en France et connaît un triomphe retentissant. Cinémonde écrit : « Le sex-appeal, c’est Marlène Dietrich, le glamour, c’est Ava Gardner, le oomph, c’est Jane Russell, le t’ça, c’est Suzy Delair, le pep, c’est Marilyn Monroe, Brigitte Bardot mélange tous ces ingrédients explosifs, y ajoute un zeste de fantaisie personnelle, elle sera le pschitt43! »

Elle commence alors à recevoir beaucoup de lettres et d’appels téléphoniques de la part d’admirateurs41 et décide de prendre un secrétaire, Alain Carré, qui dévoilera, quelques années plus tard, bon nombre de ses secrets à la presse41. Dès lors, les projets de films s’accumulent. Olga, son agent, et Raoul Lévy lui proposent En cas de malheur que doit réaliser Claude Autant-Lara, le nouveau film de Vadim Les Bijoutiers du clair de lune ainsi qu’Une Parisienne et La Femme et le Pantin44. Son favori est En cas de malheur. Néanmoins, elle les accepte tous, mais refuse le film américain qu’on lui propose où Glenn Ford et Doris Day lui demandent d’être leur partenaire : Le Père malgré lui45. John Wayne évoque le souhait de jouer à ses côtés en 1960 : « Pour elle, je suis prêt à renoncer à mon chapeau de cow-boy45. »

Son agent lui fait savoir qu’elle est invitée à Londres à la Royal Command Performance, pour le grand gala annuel, et doit être présentée à la reine Élisabeth II44. C’est là qu’elle rencontre Marilyn Monroe. « Je l’adorais, la regardais, fascinée. J’aurais voulu être « Elle », avoir sa personnalité et son caractère46 ».

En 1958, Brigitte Bardot devient l’actrice française la mieux payée du cinéma français. Après Et Dieu… créa la femme, Raoul Lévy lui fait signer un contrat pour quatre films. Douze millions de francs français pour le premier film, quinze millions pour le second, trente millions pour le troisième et quarante-cinq millions pour le quatrième. Elle reçoit cinq pour-cent des recettes pour le film Les Bijoutiers du clair de lune47.

À noter son apparition en joueuse de flipper (The Landing) dans Un drôle de dimanche de Marc ALLEGRET (1958), scène qui permet d’introduire la séquence de flash-back narrant la rencontre entre le personnage de DARRIEUX et celui de BOURVIL. (17’57 »).

Du film Une Parisienne à Babette s’en va-t-en guerre (1957-1959)

Rentrée en France, elle tourne dans Une Parisienne de Michel Boisrond avec Henri Vidal et Charles Boyer, qui est pour elle une comédie « fine et spirituelle, pleine d’humour et d’amour48 » . « Il fait partie des films dont je suis fière, il n’y en a pas eu beaucoup. Cette réussite me stimula et j’eus envie de continuer à me donner du mal pour mon métier49 ». Le film a en effet un grand succès48.

La jeune actrice se rend ensuite en Espagne pour jouer dans Les Bijoutiers du clair de lune; le tournage, commencé au « paradis », se termine en « enfer » à la suite d’un orage terrible. « Notre campement prenait des allures d’Arche de Noé »50. Déprimée, elle souhaite rentrer en France, « J’étais crevée, moralement et physiquement51. Je suppliais Vadim de me renvoyer à Paris, je ne voulais pas rester ici, film ou pas film, j’allais tomber malade, je n’en pouvais plus, j’étais à bout de tout, je voulais partir, partir à tout prix »50. Les dégâts sont tels que la production décide de tout rapatrier, et c’est à Nice, au studio de la Victorine, dans un décor reconstitué, que la jeune femme termine le film52.

Un soir, sa mère lui téléphone de Saint-Tropez ; elle a trouvé pour elle une maison « les pieds dans l’eau »53. Bardot s’y rend, tombe sous le charme de La Madrague, et l’achète immédiatement53,54. En 1965, l’obtention d’une dérogation exceptionnelle l’autorise à construire des murs se prolongeant sur la plage dans la continuité des clôtures de sa propriété, afin de protéger son intimité des importuns, notamment des paparazzi55.

De retour à Paris, elle commence à tourner dans En cas de malheur avec Edwige Feuillère et Jean Gabin, mais terrorisée à l’idée de jouer un rôle aussi sérieux avec des acteurs si reconnus, elle panique56,57; le réalisateur Claude Autant-Lara, réputé pour être difficile56, s’énerve dès le premier jour car la jeune femme n’arrive pas à dire son texte correctement à chaque prise58. Gabin, sentant son angoisse, sa timidité et son affolement, la voyant au bord de la crise de nerfs, fait « exprès » de se tromper à la prise suivante58. L’atmosphère s’étant détendue, « j’ai enfin pu dire mon texte sans me tromper58 ». Le film, sélectionné au festival de Venise59, est accueilli avec une certaine réserve mais demeure, pour la comédienne, l’un de ses préférés avec La Vérité, Viva María !, Et Dieu… créa la femme et L’Ours et la Poupée60. Elle reçoit néanmoins cette année-là, puis jusqu’en 1961, le premier prix de popularité décerné par Ciné Revue60.

Brigitte Bardot en Italie, 1958.

En 1959, elle accepte de jouer dans Babette s’en va-t-en guerre. À la réception du scénario, ne comprenant pas que ce film, qu’elle imagine charmant, drôle et séduisant, puisse être rendu aussi minable et sans intérêt61, elle le renvoie ; elle a barré chaque page de crayon rouge, et écrit sur la dernière, où sa signature et son approbation devaient être apposées : « Je ne tournerai « jamais » une merde pareille61 ». Raoul Lévy fait alors réécrire l’histoire par Gérard Oury qui, entre sa carrière d’acteur et celle de metteur en scène, travaille alors comme scénariste-dialoguiste61. Le scénario est soumis une nouvelle fois à Bardot qui l’accepte avec enthousiasme61. Ses partenaires sont Francis Blanche et Jacques Charrier avec qui la jeune femme a une liaison62. Apprenant, peu après, qu’elle est enceinte., ne désirant pas d’enfant et effrayée à l’idée d’être mère63, elle envisage un avortement64, avant d’avouer la vérité à Jacques Charrier qui est « fou de joie » lorsqu’il l’apprend64. Ils se marient le 65 et, à cette occasion, Bardot lance la mode du vichy à carreaux, des cheveux longs et blonds et des ballerines65. Le sort Babette s’en va-t-en guerre66. Le film est un succès67 accueilli avec « sympathie par un public attiré par le couple que nous formions, par les acteurs sensationnels tel Francis Blanche, qui nous entouraient et par le côté farfelu et rigolo d’une guerre ironique66 ».

Son agent lui fit alors savoir que Raoul Lévy et Henri-Georges Clouzot lui proposent de tourner à partir de dans La Vérité68. Mais son mari lui refuse la lecture de ce scénario qu’il juge déshonorant pour lui, sa famille et l’enfant à naître, puis jette tout ce qu’elle reçoit et plus particulièrement ce que lui propose Clouzot69. Elle signe néanmoins avec ce dernier dans le plus grand secret70.

Le sex-symbol des années 1960

La Vérité (1960)

Son fils Nicolas nait le 71 dans son appartement du 71 avenue Paul Doumer dans le 16e arrondissement de Paris. Après un accouchement difficile, « à la limite du supportable72 », elle refuse de voir son enfant qui représente à ses yeux « neuf mois de cauchemar. C’était un peu comme une tumeur qui s’était nourrie de moi, que j’avais portée dans ma chair tuméfiée, n’attendant que le moment béni où l’on m’en débarrasserait enfin73 ». Elle dira même un jour : « J’aurais préféré accoucher d’un chien74. » Dans la rue, la circulation est interrompue par la centaine de photographes et de journalistes71. Un policier est même de garde devant la porte de son appartement71. Exténué par tous ces événements, le jeune couple décide de partir skier, laissant leur fils à la mère et à la grand-mère de Bardot75.

Raoul Lévy téléphone à Brigitte pour lui parler de La Vérité76. La comédienne fait des essais avec plusieurs jeunes acteurs, dont Jean-Paul Belmondo, Hugues Aufray, Gérard Blain, Marc Michel, Jean-Pierre Cassel et Sami Frey77 qui est finalement choisi pour lui donner la réplique aux côtés de Charles Vanel, Paul Meurisse, Louis Seigner, Marie-José Nat et Jacqueline Porel77. Brigitte Bardot vit, à ce moment, une période difficile, son époux est malade, le tournage s’avère éprouvant et elle n’arrive pas à s’occuper de son bébé78. Un appel du directeur d’Ici Paris, Pierre Lazareff, un ami, lui apprend alors que son secrétaire a vendu ses mémoires pour 50 millions d’anciens francs à France Dimanche, mettant ses secrets et sa vie privée sur la place publique78. « Je me retrouvais seule avec un nourrisson, un mari malade, une maison à faire tourner, pas de bonne, un film à réussir. Une situation difficile à équilibrer pour tout être normal, impossible en ce qui me concernait79 ». Après le renvoi de son secrétaire, un accord passé entre les différents magazines79, lui permet de supprimer tout ce qui ne lui convient pas80.

Sur le plateau de La Vérité Henri-Georges Clouzot se montre difficile81 : « Il me voulait à lui tout seul et régnait sur moi en maître absolu81 ». Le tournage s’avère éprouvant. Dans une scène, alors qu’elle doit pleurer, elle se met à rire, ce qui énerve Clouzot qui la gifle devant toute l’équipe, gifle qu’elle lui retourne81. « Il était hébété ! Jamais on ne lui avait fait ça ! Hors de lui, mortifié, humilié devant témoins, il m’écrasa les pieds avec les talons de ses chaussures. J’étais pieds nus, je poussai un hurlement et me mis à pleurer de douleur. Il demanda instantanément le « moteur » profitant de ces larmes bienvenues pour tourner la scène. Mais boitillante et claudicante, je quittais le plateau telle une reine offensée et réintégrais ma loge81 ». Une autre fois, à la fin du film, le scénario a prévu une scène de suicide où son personnage doit avoir avalé des barbituriques81. Lorsqu’elle se plaignit d’un mal de crâne, Clouzot lui apporta deux aspirines82. « Je me sentis bizarre, une torpeur m’envahit, mes yeux pesaient une tonne, j’entendais comme à travers du coton… On dut me ramener à la maison portée par deux machinistes. Clouzot m’avait droguée en me faisant absorber deux somnifères puissants. Je mis 48 heures à me réveiller ! Mais la scène était réaliste et on ne peut plus vraie82 ! »

Chaque matin, le réalisateur la met en condition, lui montrant la vie sous son jour le plus désespéré, le plus injuste, le plus cruel83. Le film étant tourné au mois d’août, elle déprime, imaginant qu’elle pourrait être en vacances83, mais finit par se prendre réellement au jeu. Il lui semble que se déroule son propre procès83. Il est question de la mauvaise réputation de son personnage, de sa scandaleuse façon de vivre, de sa légèreté et son absence totale de moralité83. À la fin du film, elle doit dire un monologue long, émouvant et sincère. Ce sont les dernières paroles de son personnage pour tenter d’attendrir les jurés sur le meurtre commis contre son petit ami84.

« On m’attendait au tournant83! Il allait probablement falloir recommencer une dizaine de fois […] Clouzot vint me voir. Je savais mon texte au rasoir mais si je me trompais, ça n’avait pas d’importance, je devais continuer, inventer, parler avec mes tripes, avec mes mots. […] Vanel se retourna juste avant le « moteur » et me dit un « merde » plein de tendresse. Il m’aimait bien et voulait que je sois ce qu’il savait que je pouvais être. Il y avait un silence de mort. J’attendis une seconde ou deux. Je les regardais, ceux-là, qui me jugeaient parce que j’osais vivre ! Puis ma voix s’éleva. Cassée, rauque, puissante, je leur dis ce que j’avais à leur dire à tous. Ma force venait de mes entrailles, je vibrais, je jouais ma tête, ma vie, ma liberté. Je pleurais, brisée par les larmes, ma voix hoqueta mais je continuai jusqu’à la fin et tombai assise, la tête entre les mains, en proie à une véritable crise de désespoir. Il y eut un moment de silence puis Clouzot cria « Coupez ! ». Alors, toute la salle du tribunal m’applaudit, les figurants pleuraient, les juges étaient émus, les jurés impressionnés. Ce fut une des plus grandes émotions de ma vie. J’étais vidée, à bout, mais c’était réussi. J’avais gagné. Bien sûr, on ne recommença pas »

— Brigitte Bardot, Initiales B.B., Éditions Grasset, p. 274

Le tournage de La Vérité se révèle pour elle, sur le plan personnel comme professionnel une belle réussite85. Elle dissimule, par respect pour son mari86, la liaison commencée avec Sami Frey87. Mais son mari ne tarde pas à la découvrir88, de même que les journalistes, qui ne cesseront de la harceler89. Madame Bardot, affolée par l’état dépressif de sa fille, l’envoie dans une maison isolée de Menton, en compagnie de Mercedès une amie89.

Tentative de suicide

Le , le jour de son anniversaire, elle refuse de se rendre à la soirée organisée par Mercédès et préfère rester seule à la maison. Bardot boit du champagne et à chaque gorgée, avale un comprimé d’Imménoctalnote 1,90. Déterminée à mourir, la jeune femme sort et erre dans la campagne. Arrivée près d’une bergerie, « je m’assis par terre, enfonçais de toutes mes forces la lame d’acier dans mes deux poignets, l’un après l’autre. Ça ne faisait absolument pas mal. Le sang coulait à flots de mes veines. Je m’allongeai, regardai les étoiles au milieu des moutons. J’étais sereine, j’allais me dissoudre dans cette terre que j’ai toujours aimée90 ». Lorsqu’elle est retrouvée par un enfant, l’ambulance qui l’emmène à l’hôpital est contrainte de s’arrêter : des photographes, prévenus, peu soucieux de son état alarmant, barrent la route87, prennent des photos, puis la laissent repartir vers les urgences87.

C’est à l’hôpital Saint-François de Nice que, 48 heures plus tard, elle reprend connaissance, pieds et poings liés à la table de réanimation, des tuyaux traversant son corps de part en part. « Chaque seconde où je reprenais conscience était un martyre de douleur. […] Mon retour sur cette terre fut un cauchemar. Prise pour une folle par les médecins, ceux-ci me confièrent à des psychiatres. J’eus droit à une camisole de force90 ! » Sa tentative de suicide fait les gros titres des journaux de France Dimanche à Ici Paris qui la tournent en dérision « ayant eu l’effronterie de ne pas en mourir91 ». À sa sortie, elle doit faire face à la réaction du public. Une lettre anonyme lui tombe dans les mains : « La prochaine fois, jetez-vous du 7e étage. Ça fera une salope de moins sur terre10 ». Sa convalescence se passe à Saint-Tropez où sa mère ne la laisse jamais seule91. Sami Frey, réformé, lui demande de venir le retrouver près de Paris92.

Sans nouvelle, Olga, son agent, réussit à la joindre pour lui rappeler l’urgence de faire la synchronisation de La Vérité ainsi que l’existence du contrat de La Bride sur le cou, le film, mis en scène par Jean Aurel, qu’elle doit commencer en janvier suivant93. Le , La Vérité sort dans les salles parisiennes. Malgré son absence à la première, le film est bien accueilli par la critique et connaît un énorme succès public93. Il est récompensé dans de nombreux festivals internationaux — le film fut nominé a l’Oscar du meilleur film étranger 196194 — et Brigitte Bardot y est enfin reconnue comme une « actrice » à part entière95. Les critiques les plus acerbes écrivent : « Il faut reconnaître que Brigitte Bardot96 »… À l’étranger, elle est consacrée « meilleure actrice de l’année »95.

« Brigitte Bardot telle qu’elle-même enfin. Clouzot la change. D’abord semblable à son personnage d’enfant gâtée évaporée et boudeuse, elle se métamorphose en femme dans son box de criminelle. Alors, véritablement elle est autre : par sa voix, son regard et ce corps brusquement effacé. Quand elle crie son amour et l’amour de celui qu’elle a tué, elle émeut. Et son regard de bête traquée, la nuit, dans la prison, à l’instant où elle saisit son morceau de miroir, ce regard fait mal… Quelle est la part de fascination du réalisateur dans cette métamorphose ? Il est difficile de le dire mais elle est certainement prépondérante. »

— Jean de Baroncelli, Le Monde.

En janvier, commence le tournage de La Bride sur le couMichel Subor est son partenaire. Ce film représente pour Brigitte Bardot une façon de se changer les idées, même si elle le considère comme une « ânerie et désespérant de nullité »97. Devant le succès de La Vérité, et les faiblesses du scénario du film d’Aurel, elle annonce aux producteurs que : soit elle arrête de jouer, soit ils changent le réalisateur96. Les producteurs, sans plus attendre, le remplacent par Roger Vadim96. Le film est un échec98 dû, selon l’actrice, à sa « médiocrité et [à] sa banalité »99.

De Vie privée au Mépris (1961-1963)

Brigitte Bardot dans Vie privée, 1962.

Elle accepte alors de jouer dans Vie privée, adapté de sa propre vie, sous la direction de Louis Malle99. Le tournage a lieu à Genève, en Suisse. Au cours d’une scène avec Marcello Mastroianni, un pot de géraniums tombe à trois centimètres de sa tête100, puis l’équipe est bombardée de tomates, de vieux cageots et de pots pleins d’eau. Bardot est insultée de toutes parts : « La putain, en France. Qu’elle aille chez elle faire ses saloperies. La paix en Suisse. Qu’elle crève. Des ordures pour les ordures. Qu’on rouvre les maisons closes pour la mettre dedans avec une caméra100 ». Meurtrie, elle ne comprend pas l’agressivité des gens à son égard101. La réalisation a ensuite lieu à Paris et à Spolète en Italie sans aucun problème, mis à part les paparazzi qui la guettent nuit et jour102 la pourchassant jusqu’à La Madrague, pendant les vacances qu’elle prend après le tournage. Certains n’hésitent pas à entrer dans sa propriété. « Combien de fois au bord de la crise de nerfs ai-je appelé la police ? J’en ai trouvé dans ma salle de bains, dans mon salon, sur la balancelle du jardin ou tout simplement installés sur les chaises longues au bord de l’eau103 ».

De retour à Paris, elle est peu enthousiaste pour tourner dans le nouveau film de Roger Vadim, Le Repos du guerrier104, qui doit commencer début 1962. À la même période une lettre de menace de l’OAS exigeant d’elle la somme de 50 000 francs pour soutenir les activistes de l’Algérie française lui parvient105. Bien que « morte de peur », la jeune femme, décide de les affronter, malgré le refus de protection de la police106. Après avoir mis en sécurité son fils en Suisse, elle fait publier en réponse une lettre ouverte où elle dit avoir « porté plainte par l’entremise de mes avocats pour tentative de chantage et d’extorsion de fonds. […] En tout cas, moi, je ne marche pas parce que je n’ai pas envie de vivre dans un pays nazi106 ».

C’est en 1962 que Brigitte Bardot engage son premier combat pour la cause animale, en militant pour le pistolet d’abattage indolore dans les abattoirs. En effet, après avoir vu des photos montrant les conditions dans lesquelles les animaux étaient abattus, elle décide de devenir pescétarienne : « Je ne demande à personne de devenir végétarien, mais peut-être d’essayer de manger moins de viande, morceau d’une chair animale remplie des toxines de la souffrance et de l’angoisse dues à une mort atroce107 ». Elle entame sa première bataille. « Je pleurais longuement sur la photo d’un petit veau qui, les pattes cassées, gisait sanglant la gorge ouverte sur un X de torture, pire qu’aux pires moments du Moyen Âge ! Puisque personne au monde n’avait le courage ou les moyens de dénoncer ces abominables tueries sanglantes moi je le ferais108 ! » À sa demande, Pierre Desgraupes accepte de lui accorder — malgré ses réserves, trouvant qu’un sex-symbol correspondait mal à une séquence aussi dure sur les abattoirs — une interview dans son émission Cinq colonnes à la une108. L’actrice apparaît en direct dans cette émission le 109, et montre alors au public qu’un bifteck est le résultat de la mort « abominable d’un animal innocent et martyrisé »110. Suspicieux, Desgraupes lui demande néanmoins si tout cela n’est pas fait pour soigner sa publicité110.

Roger Frey, le ministre de l’intérieur de cette époque, lui accorde une entrevue où elle se rend avec quelques exemples de pistolets d’abattage destinés à assommer le gros bétail, afin que la mort lente et consciente par saignement soit abolie dans la plupart des cas, grâce à la projection d’une flèche dans le cerveau qui paralyserait les centres nerveux111.

Entre-temps, des membres de l’OAS écrivent une lettre à son père où ils menacent de la vitrioler si les 50 000 francs demandés ne sont pas versés110. Ses parents s’efforcent de la faire protéger par la police qui refuse, se disant débordée de demandes de ce genre106. Deux gardes du corps sont alors engagés110.

En , Bardot retrouve Roger Vadim pour Le Repos du guerrier avec Robert Hossein. Si le film ne lui plait pas beaucoup112, elle garde en revanche un « merveilleux » souvenir de Florence au printemps112.

Pour souhaiter une bonne année 1963 aux téléspectateurs, la comédienne accepte d’interpréter des chansons de divers auteurs et compositeurs, notamment de Gainsbourg — qu’elle vient de rencontrer et qui lui a écrit L’Appareil à sous — ainsi que de Jean-Max Rivière (parolier) et Gérard Bourgeois (compositeur), tout en dansant sur des airs du folklore d’Amérique latine113.

Brigitte Bardot dans le film Chère Brigitte (1965).

Jean-Luc Godard souhaite absolument l’engager dans Le Mépris114 adapté du roman d’Alberto Moravia. Après l’avoir rencontré au début de 1963, elle accepte, bien que ce « genre d’intello cradingue et gauchisant me hérisse114! ». Elle s’envole alors pour Sperlonga, petit village du sud de l’Italie où débutent les prises de vues114. Le tournage l’amuse : c’est « une suite ininterrompue de gags et de farces115, » même si elle décrit Godard comme à la limite du « un coup je te vois un coup je t’ignore. Du reste, il ne fallait pas se presser. Quand on est suisse, il n’y a pas le feu au lac116 ». C’est pendant le tournage qu’a lieu sa séparation d’avec Sami Frey « J’ai eu très mal, car je l’aimais profondément117 ». Mais elle noue une nouvelle idylle avec un Brésilien, Bob Zagury118.

Lors de sa sortie, Le Mépris reçoit un accueil mitigé de la part du public et de la critique. Néanmoins, Jean-Louis Bory écrit :

« Le véritable Et Dieu… créa la femme, c’est Godard qui l’a tourné, et cela s’appelle Le Mépris. […] Ce que Vadim a imaginé dans son premier film, mais n’a plus été capable de réaliser, ce que Louis Malle a raté dans Vie privée, Godard l’a réussi. Le Mépris est le film de Bardot, parce qu’il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l’incarne. Si le phénomène Bardot doit représenter plus tard quelque chose dans l’histoire du cinéma, au même titre que Garbo ou Dietrich, c’est dans Le Mépris qu’on le trouvera. Je ne sais dans quelles conditions le tournage a eu lieu ni si Bardot et Godard se sont bien entendus. Le résultat est là : il y a rarement eu entente aussi profonde (consciente ou non-consciente, je suppose, chez Godard) entre une actrice et son metteur en scène119. »

L’avenir donnera raison à l’avis éclairé de Bory, et la scène finale du film, rajoutée pour plaire aux producteurs, deviendra une scène-culte.

Selon Bardot, les producteurs s’arrachent les droits du livre d’Exbrayat, Une ravissante idiote, après qu’elle a déclaré l’avoir aimé et trouvé l’histoire « rigolote »117. Le film est finalement produit par Belles Rives ; son partenaire y est Anthony Perkins, qu’elle décrit comme le « rêve impossible de toutes les femmes »120, et le réalisateur Édouard Molinaro.

Après ses vacances à Rio de Janeiro, on lui propose une apparition de deux jours dans un film américain qui lui rend hommage avec James Stewart121. Le film, Chère Brigitte, narre l’histoire d’un enfant de dix ans fou d’elle et qui, à force de supplier son père, finit par la rencontrer dans sa maison de campagne122. Elle accepte à condition que toute l’équipe américaine se déplace en France mais trouve Stewart ennuyeux et a l’impression de jouer face à un « robot qui refait et redit à chaque prise les mêmes gestes et les mêmes mots sans aucune personnalité122 ».

En juin 1964, Joséphine Baker lance un appel pour sauver sa propriété du Périgord dans laquelle elle avait recueilli tous ses enfants122. Émue et bouleversée par la détresse de cette femme, Bardot participe immédiatement à son sauvetage en lui envoyant un chèque important122.

De Viva María ! au festival de Cannes (1964-1967)

Pendant ce temps, Louis Malle veut lui faire donner la réplique à Jeanne Moreau dans une parodie de western à grand spectacle et gros budget, tourné au Mexique : Viva María !123. Son agent lui explique que c’est la chance de sa vie, un moyen de prouver au monde qu’elle est mieux que jolie et très différente de l’image stéréotypée qui circule dans les salles de rédaction124. La décision s’avère difficile à prendre, mais il lui faut relever le défi : accepter d’avoir Jeanne Moreau comme partenaire et réussir à l’égaler dans l’estime du public123,124. Elle se retire quelque temps, préférant partir skier ou faire de la plongée sous-marine.

Le , Brigitte Bardot fête son 30e anniversaire. Paris Match lui envoie un de ses plus illustres reporters et son meilleur photographe124,125. La presse mondiale s’empare de l’événement : « B.B. a 30 ans125 ! »

Elle, pour qui rien n’a changé124, continue les essayages pour Viva María !. Sa rencontre avec Jeanne Moreau, à ses yeux « simple mais sophistiquée, chaleureuse mais dure, séduisante mais redoutable, enfin je la trouvais telle que je l’imaginais, avec son extraordinaire pouvoir de séduction qui dissimulait mal son caractère d’acier trempé. […] Je comprenais que les hommes en soient fous126 ».

Avant d’aller au Mexique elle part à Noël pour Buzios, un village du Brésil, en compagnie de son petit ami de l’époque, le musicien brésilien Bob Zagury118,127. Dès lors, Buzios connaît le même engouement que Saint-Tropez128,129. On peut entendre à chaque coin de rue la fameuse chanson de Dario Moreno « Brigitte Bardot, Bardot, Brigitte Bejo Bejo128 ». En remerciement, les Brésiliens érigent une statue à son effigie, sculptée par Christina Motta129,130.

Le tournage de Viva María ! débute fin à Mexico, où, selon Bardot, les plus grands photographes des plus célèbres journaux du monde défilent sur le plateau131. Tous désirent des séances exclusives, des portraits, des reportages intimistes dans leurs maisons. Ce qui déplaît à la comédienne : « J’en avais déjà ras-le-bol de travailler toute la journée, maquillée du matin au soir, chapeautée, coiffée, encorsetée, bottée, crevée et harassée, qu’au moins, le dimanche, je puisse me détendre, me baigner, dormir traînasser ou visiter le pays131,132 ». Un jour, son agent, qu’elle surnomme affectueusement « Mamma Olga »133, arrive sur le plateau, furieuse, et brandit une pile de journaux où Jeanne Moreau figure en couverture132. À l’intérieur, on ne voit et ne parle que d’elle, en anglais, en français, en allemand, en italien et même en japonais132. Sous la pression de son agent, Bardot accepte de lui faire concurrence132. « À partir de ce jour, je mis un point d’honneur à gagner le pari que j’avais fait contre moi-même en acceptant de tourner ce film. Si Jeanne avait gagné la première manche, j’emporterais la « belle » au finish, comme au poker. […] J’en ai fait des photos, le soir, le matin à 5 heures à peine réveillée, le dimanche ! J’ai ouvert mes portes, je me suis livrée, insolente, perverse, souriante ou boudeuse. Sous tous les angles, sur toutes les coutures et de toutes les couleurs132 ». Elle avoue être capricieuse durant le tournage132 mais accepte de grimper sur un train en marche, sautant de toit de wagon en toit de wagon ou de se baigner dans l’embouchure d’un fleuve infesté de requins où un machiniste a perdu une jambe134. Le film sort officiellement à New York et à Los Angeles en 1965135,136,118 et Brigitte Bardot, d’abord hésitante, accepte de le représenter. Son voyage dans ces deux villes n’est qu’une succession ininterrompue d’interviews, de photos, de champagne et de toasts137. Une journaliste lui pose la question « Que mettez-vous pour dormir? » et elle répond « les bras de mon amant », là où Marilyn avait répondu « du No 5 de Chanel138 ».

Brigitte Bardot, 1968.

Le film est un immense succès et la critique est unanime quant à la performance de Bardot. Paris Jour écrit : « Jeanne Moreau est écrasée par Brigitte Bardot139 ». L’Avant scène remarque : « Si Jeanne Moreau est remarquable, Brigitte Bardot est tout simplement éblouissante dans son rôle de pétroleuse et il faut bien dire qu’elle vole la vedette à sa collègue140 ».

L’année suivante, elle rencontre le milliardaire allemand Gunter Sachs et l’épouse en troisième noces le . Celui-ci, pour lui déclarer son amour, fait tomber une pluie de pétales de roses rouges sur La Madrague depuis son hélicoptère.

Louis Malle fait de nouveau appel à elle pour le sketch William Wilson tiré des Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe. Son partenaire est Alain Delon et le tournage a lieu à Rome au début de l’été 1967141. Sa performance (en perruque brune, fouettée par Delon) est saluée par la critique142.

La star française refuse de tourner le film américain Shalako, un western dont l’action se déroule dans les années 1880, mis en scène par Edward Dmytryk. Le tournage prévu pour le début de 1968, dans le Sud de l’Espagne, avec Sean Connery comme partenaire, doit être impérativement tourné en langue anglaise143. Elle refuse également de jouer une James Bond Girl dans Au service secret de Sa Majesté et déclare : « Je trouve les films James Bond excellents, mais sans moi28 ! ». Son agent et son mari la poussent à accepter L’Affaire Thomas Crown avec Steve McQueen, pour lequel on lui propose un million de dollars144. Sur son nouveau refus, le rôle est attribué à Faye Dunaway.

Entre-temps, elle prépare ce qui sera le Bardot Show pour passer de l’année 1967 à 1968145. Plusieurs compositeurs célèbres de l’époque doivent lui écrire des chansons sur mesure qu’elle chantera ou dansera143.

Bien qu’ils ne se voient déjà plus, Gunter Sachs lui demande de présenter Batouk le film qu’il produit, à la soirée de clôture du Festival de Cannes 1967, ou, qu’à défaut, ils cessent définitivement de se voir146. Elle accepte. À Cannes, la foule est hystérique147. « J’essayai ce fameux soir de gala à Cannes de me frayer un chemin au milieu d’une foule hystérique qu’hélas je connais trop bien, ballottée, écrasée, malmenée, étouffée, mais souriante, oui souriante148 ». C’est sa dernière apparition officielle dans le monde du cinéma148.

De Serge Gainsbourg à Shalako (1968-1969)

Sa relation avec Gunter Sachs se détériore de jour en jour149. Son agent en profite pour lui faire signer le western Shalako avec Sean Connery150, dont elle ne lira jamais le script151. Elle enregistre peu après les chansons Le Soleil, Harley-Davidson, puis le cadeau d’amour de Serge Gainsbourg : Je t’aime… moi non plus152 ainsi que Comic strip et Everybody Loves My Baby (en). Indépendamment de la complicité artistique qui existe entre eux, la comédienne-chanteuse cède au charme singulier de l’homme à la « tête de chou »10. « La beauté c’est quelque chose qui peut être séduisant un temps. Ça peut être un moment de séduction. Mais l’intelligence, la profondeur, le talent, la tendresse, c’est bien plus important et ça dure beaucoup plus longtemps », dit-elle plus tard10. Sur les conseils de son agent, pour ne pas faire un scandale mondial qui ternirait son image à cause de Sachs153, elle demande à Serge Gainsbourg de ne pas diffuser Je t’aime… moi non plus et de la remplacer par une autre, Bonnie and Clyde154.

Puis c’est le départ en Espagne pour les besoins de Shalako : dans la chanson Initials B.B. de Serge Gainsbourg, l’héroïne prononce Almería, lieu de leur rupture définitive : Brigitte Bardot part y tourner le film Shalako ; c’est, selon Brigitte Bardot elle-même, l’un des plus mauvais films de sa carrière155. Son peu d’intérêt pour le tournage la fait arriver souvent en retard sur le plateau156, ce qui n’est pas pour plaire au metteur en scène (Edward Dmytryk, figure de Hollywood) qu’elle décrit comme « dur, froid, il avait des exigences militaires157 ». La première mondiale du film a lieu à Hambourg le jour de son anniversaire et elle avoue ne pas ni en comprendre l’histoire, qui n’a selon elle aucun intérêt158, ni l’ovation qu’il reçoit lors de sa première158. Au box-office mondial, le film est cependant un échec159 et les critiques en majorité négatives. Jean de Baroncelli écrit dans Le Monde : « On se demande vraiment quelles raisons secrètes ont bien pu pousser Brigitte Bardot à accepter ce rôle (?) qu’elle tient dans Shalako. Si ce fut l’envie de changer d’emploi et d’incarner les héroïnes de western, elle s’est complètement trompée de scénario160,161. »

Elle répond favorablement aux deux projets qu’on lui présente : Les Femmes et L’Ours et la Poupée. Le premier dirigé par Jean Aurel, (qu’elle avait fait remplacer dans La Bride sur le cou « tant il était nul et sans talent162 ! ») est un film à petit budget qui doit se tourner en décors naturels162. Elle le juge « sans intérêt162 ». Mal reçu par la critique, c’est un échec commercial163.

Entre-temps, François Truffaut prépare le tournage de La Sirène du Mississippi, dont elle aimerait avoir le rôle féminin, mais le cinéaste lui préfère Catherine Deneuve. Le film n’est pas un succès et à sa sortie, Bardot déclare : « Je suis ravie que ce soit un tel bide, parce que c’est bien fait. On me l’a piqué d’une manière tellement ignoble. J’étais folle de rage144. ».

De L’Ours et la Poupée aux Pétroleuses (1970-1971)

Quant à L’Ours et la Poupée, la préparation en est extrêmement professionnelle164. Un film « magnifique » selon Bardot165. « J’ai de très bons souvenirs de ce film. Je m’entendais à merveille avec tout le monde, ce qui est un exploit165 ! » La sortie des deux films se fait à quelques mois près, le second permettant de faire oublier le premier166. Elle déclare : « L’Ours et la Poupée est un peu le Et Dieu… créa la femme des années 70. J’ai été recréée par Michel Deville167. ».

Son agent, s’inquiètant de ne pas recevoir beaucoup de propositions, lui conseille d’accepter Les Novices, une comédie avec Annie Girardot. « C’est vrai que l’idée était bonne, c’est le film qui ne le fut pas ! Mais alors pas du tout168 ! » Bardot trouve l’histoire faible mais améliorable si le metteur en scène, Guy Casaril, « avait eu du talent168 ». Ce dernier doit être remplacé. À sa sortie, le film reçoit des critiques mitigées. Certains trouvent le film « amusant169 », d’autres, au contraire écrivent « Rarement le cinéma français est tombé si bas dans l’ignorance170 »171.

Tandis que Claude Chabrol remplace Cazaril à la direction du film pour essayer d’en tirer le meilleur, Robert Enrico prépare Boulevard du rhum, un film sérieux, professionnel, long et difficile, dans lequel Lino Ventura doit jouer172. On propose à Bardot le rôle de Linda Larue, star du milieu des années 1920, idole et amour inaccessible du marin Cornélieus172. Celle-ci accepte, malgré son aversion pour les voyages à l’étranger. Elle y chante Plaisir d’amour en duo avec Guy Marchand et donne sa dernière grande comédie après L’Ours et la Poupée.

Sachant à peine de quoi il s’agit, elle donne son accord pour Les Pétroleuses, une comédie de Christian-Jaque tournée en Espagne, que Claudia Cardinale a accepté de jouer à condition de l’avoir comme partenaire173. Brigitte Bardot doit assurer elle-même ses scènes à cheval, qui font éclater de rire Claudia Cardinale. « Claudia était rompue à l’équitation. Je la faisais rire aux larmes dès que, lancée dans un galop effréné par un assistant qui avait envoyé une bourrade dans le cul de mon cheval, je hurlais des « maman, au secours » cramponnée à ma selle ou à la crinière du pauvre animal174 ». Le tournage se poursuit avec le moment de la bagarre mémorable qu’elle doivent se livrer, pour la possession d’un ranch, et qui dure une semaine. Sept jours pendant lesquels elles passent leur temps à s’envoyer des coups de poing d’homme et à mordre la poussière à tour de rôle. « Le plus dur fut d’esquiver, en faisant croire que nous avions reçu le coup ! Deux ou trois fois, je me retrouvai avec la lèvre fendue. La pauvre Claudia eut un début d’œil au beurre noir. Cette bagarre sans pitié nous rapprocha. La scène finie, nous tombions dans les bras l’une de l’autre, nous excusant de nos maladresses mutuelles175 ». Les deux femmes ne se reverront que 23 ans plus tard, lors d’une cérémonie à la Comédie-Wagram organisée par Jacques Chirac en 1994, pour la remise de la médaille de la Ville de Paris176.

Le succès de ses deux derniers films, Boulevard du rhum et Les Pétroleuses177, la laisse indifférente178. Brigitte Bardot est alors choisie pour être le modèle du buste de Marianne179, trônant dans toutes les mairies de France. En acceptant, la célèbre comédienne devient la première actrice à prêter ses traits au symbole français. Le buste est réalisé par le sculpteur Aslan180.

Roger Vadim souhaite faire un nouveau Et Dieu… créa la femme181 en lui proposant d’interpréter le rôle de Don Juan en femme182. Elle signe pour ce film qui fait d’elle, à la fin de sa carrière, « l’actrice la moins appréciée, la plus exposée à l’ingratitude d’un public qui m’avait vénérée pendant vingt ans182 ! ». Ce film est un calvaire pour elle182. Elle le trouve « sans intérêt » malgré tous ses partenaires de talent : Maurice Ronet, Robert Hossein, Mathieu Carrière et Jane Birkin181.

Un dernier film : Colinot-Trousse Chemise (1973)

Revenue à Paris une fois le film terminé, son agent lui soumet le scénario de L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise. Nina Companeez, que Bardot aime bien, en est l’auteur et doit le mettre en scène, avec Francis Huster dans le rôle de Colinot183. Sa participation, très courte, ne doit durer qu’une semaine et, après l’échec de Don Juan 73, son agent pense que ce projet est bien choisi183. Après avoir lu et apprécié, elle signe et se rend dans le Sud-Ouest.

En attendant, Brigitte rencontre Jean-Pierre Elkabbach qui veut absolument qu’elle participe à son émission, généralement réservée aux hommes : Actuel 2183. Elle doit être confrontée à quatre journalistes, pendant une heure et en direct. « C’était un terrible risque à prendre, j’en fus malade de trac huit jours avant et huit jours après, mais je le pris ! Après tout qu’avais-je à perdre ? J’avais tant à y gagner ! Le public ne connaissait pas la vraie Brigitte. Je passais depuis des années pour une ravissante idiote que je n’étais pas. Il était temps de le faire savoir183 ! » Le 9 avril, les Français la découvrent totalement différente de celle qu’ils imaginaient. « On m’avait fouillée jusqu’aux tripes, jusqu’aux moindres recoins de mon intimité, je m’en étais sortie avec des pirouettes humoristiques, laissant à d’autres moments parler mon cœur et ma tête184! » Dix millions de téléspectateurs suivent l’émission qui, redemandée par beaucoup184, est rediffusée quatre mois plus tard.

Sur le tournage de Colinot, elle ne s’estime plus dans son rôle et, se regardant dans un miroir, se trouve « stupide » avec son déguisement185. « Tout cela me sembla dérisoire, superflu, ridicule, inutile185 ». C’est à ce moment qu’elle décide d’arrêter définitivement ce métier185. Le soir, elle annonce à Nicole Jolivet, journaliste de France-Soir qui se trouve là par hasard : « J’arrête le cinéma, c’est fini, ce film est le dernier – j’en ai marre185 ! » C’est un raz-de-marée médiatique185. Tous les journaux du monde reprennent l’information185. « Je me sentis allégée d’un poids terrible186 ».

Elle n’est jamais revenue sur cette décision, malgré le très grand nombre de propositions « parfois tentantes » qu’a reçu son agent depuis186, comme la proposition de tourner un film avec Marlon Brando, pour un cachet s’élevant à un million de dollars américains187. Néanmoins, elle se montre intéressée par une éventuelle adaptation du roman d’Albert Cohen, Belle du Seigneur188. Elle déclare même au Monde : « Je vais encore faire un film, mais il faut que ce soit quelque chose de fantastique. C’est pourquoi je serai très prudente sur le choix du scénario »189, mais elle annonce néanmoins mettre un terme définitif à sa carrière en 1975189.

La dernière image du dernier plan de son dernier film, le 48e de sa carrière, la montre une colombe à la main, symbole de sa vie future consacrée aux animaux. Le , elle se fait le serment que son nom, sa gloire, sa fortune et sa force lui serviront à les aider jusqu’à sa mort, à se battre pour eux, à les venger, à les aimer et à les faire aimer190.

L’engagement dans la défense animale

La chasse aux phoques (1973-1978)

Pendant trois ans, par ses propres moyens, Brigitte Bardot essaie de faire de son mieux pour les animaux191. Elle se fait porte-parole de la SPA et lance des appels en faveur des chiens abandonnés188. Elle se lie à Allain Bougrain-Dubourg.

En 1976, elle rejoint Brian Davis de l’IFAW, et déclenche une vaste campagne internationale pour dénoncer la chasse aux phoques192 après avoir vu un documentaire à ce sujet193. Pratique ancienne des Inuits de la région arctique, qui s’en servent pour maints usages en récupérant la viande, la fourrure, la graisse (ou l’huile) et les os, la chasse permet de nourrir pendant sept mois quelque 15 000 familles de pêcheurs (en hausse)194.

Mais ce sont les méthodes employées qui consternent l’actrice. En effet, les phoques âgés de 15 jours à peine sont assommés à coups de massue, puis dépecés sur place, parfois encore conscients192. Bardot mène alors une manifestation devant l’ambassade de Norvège et de nombreuses interventions médiatiques remuent l’opinion publique mais ne suffisent pas à faire changer d’avis les responsables de la chasse192.

Le , le président français Valéry Giscard d’Estaing interdit l’importation de peaux de phoques en France192. Le , celle qui est encore une star aux yeux du monde entier se rend au Canada, sur les glaces polaires de Blanc-Sablon, afin d’y dénoncer la chasse aux blanchons pour leur fourrure. Elle entreprend alors un combat qui va changer sa vie10. Son périple dure cinq jours sous une pression médiatique inouïe193. À son arrivée, elle crie aux chasseurs « Canadiens, assassins »193 et déclare lors de sa conférence de presse :

« Si je suis venue ici, ce n’est pas pour faire du tourisme ou pour me faire photographier comme au Festival de Cannes. […] Nous sommes ici pour trouver une solution au problème qui se pose mondialement et nous supplions, Monsieur Weber et moi, et le monde entier, le gouvernement canadien de trouver une solution à ce problème. De toute façon, quoi qu’il arrive, le phoque est en voie de disparition. […] Il faut que vous vous disiez, même si la chasse au phoque existe depuis 300 ans, que les traditions changent et seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. »

— Brigitte Bardot, Conférence de presse au Canada, 1977

Dans son combat, Bardot est soutenue par de nombreuses personnalités, telles Isabelle Adjani, Kim Basinger, Tippi Hedren, Ursula Andress et Johnny Hallyday195.

Le , après l’avoir reçue au Conseil de l’Europe, l’Union européenne interdit l’importation des peaux et de fourrures de bébés phoques harpés (à manteau blanc) et de bébés phoques à capuchon (à dos bleu)192,196. Dès lors, la chasse connaît une forte diminution. En effet, 20 000 phoques sont abattus en 1985 contre 200 000 en 1981196.

Une dernière chanson (1980-1988)

Pour prolonger l’action qu’elle vient de mener, elle publie en 1978 un livre illustré destiné aux enfants, Noonoah, le petit phoque blanc, racontant la vie d’un bébé phoque sauvé des chasseurs par un Inuit. En 1982, elle reprend à titre exceptionnel le chemin des studios d’enregistrement pour une dernière chanson, en hommage aux animaux : Toutes les bêtes sont à aimer.

En mars 1980, TF1 diffuse un reportage sur les conditions d’abattage des chevaux et révèle que la France est le 2e pays d’Europe à en manger. Scandalisée, Brigitte Bardot réagit le lendemain en demandant aux Français de ne plus le faire :

« Il y a des tas de pays qui ne mangent pas de chevaux et qui ne se portent pas plus mal pour autant. Je trouve ça dégueulasse et puis la façon dont on les transporte que ce soit par bateau ou par train. Ils arrivent dans des conditions abominables. Quand ils ont les pattes cassées, on les jette par dessus bord, vivants. […] Les Français n’ont qu’à plus manger de viande de cheval et puis c’est tout. Pourquoi on ne mange pas de chien ou de chat ? Les Français pensent qu’à bouffer. Ils sont gros et gras, et meurent d’un infarctus, et les femmes font des régimes. Qu’ils mangent moins, et qu’ils commencent par arrêter de manger du cheval. C’est dégoûtant197. »

Elle décrit les abattoirs comme « une vision proche de l’enfer191. »

En 1984, Brigitte Bardot apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Elle refuse de se faire soigner, pensant qu’il s’agit de son destin, et part vivre à Saint-Tropez[Quoi ?]198. Là, son amie, l’actrice Marina Vlady réussit à la convaincre de commencer un traitement qui se termine par sa totale guérison198. L’année suivante, elle est nommée chevalier de la Légion d’honneur par le président François Mitterrand. « Ma légion d’honneur, je la dédie aux animaux qui souffrent199. » L’ancienne actrice ne vient néanmoins pas chercher sa décoration[réf. nécessaire].

En 1986, dix-neuf ans après son enregistrement, elle propose à Serge Gainsbourg de sortir leur version restée inédite de Je t’aime… moi non plus. La chanson, chantée entretemps par Jane Birkin, connaîtra un succès certain.

Alors qu’elle refuse toute interview sur le cinéma depuis sa retraite, elle brise le silence dans Studio Magazine en 1988 et conclut par ces mots : « Rien n’est jamais à refaire… Mais tout reste à faire200 ».

Combats menés à travers la fondation Brigitte-Bardot

Création de la fondation (1986-1992)

En 1986, Bardot crée à Saint-Tropez la Fondation Brigitte-Bardot, organisme ayant pour objet la protection des animaux. Pour la faire reconnaître d’utilité publique, elle disperse aux enchères les objets de son ancienne gloire : bijoux, effets personnels, robes ou encore des photos et affiches, pour la plupart dédicacées. Elle déclare alors : « J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes. Que je donne ma sagesse et mon expérience et le meilleur de moi-même aux animaux10 ». Elle réussit à obtenir les trois millions de francs nécessaires en grande partie grâce à la vente du diamant que lui avait offert Gunter Sachs187, « l’immense diamant qu’il m’avait donné, qui a été une grande part de l’argent que j’ai récupéré. C’est lui qui l’a racheté. Il me l’a pas redonné parce qu’il se serait dit elle va encore le revendre pour les animaux. Mais enfin, il l’a racheté et m’envoie de temps en temps de belles sommes pour la fondation10 ». Cette dernière, dont l’action prend de plus en plus d’ampleur, s’installe d’abord au 45 rue Vineuse à Paris, puis au 28 de la même rue.
Elle accompagne la création de sa fondation d’une série télévisée S.O.S. Animaux (de 1989 à 1992) qui évoque tour à tour le trafic de l’ivoire, les expériences sur les animaux de laboratoires, les conditions des bêtes d’abattoirs, le transport des chevaux, le trafic des animaux exotiques ou l’abus de la chasse10. Pour toutes ces causes, elle mobilise l’opinion en France et partout dans le monde, sollicitant l’appui de nombreuses personnalités, de chefs d’États, du dalaï-lama et du pape Jean-Paul II10. « Je ne peux pas mener cette fondation sans être politique. J’ai vu tous les ministres de l’agriculture. Tous les ministres de l’écologie depuis qu’ils ont été nommés. Tous les ministres de l’intérieur. J’ai vu trois présidents de la république et je suis dans une merde pas possible parce que personne ne m’aide10 ».

Afin d’en augmenter le capital et d’obtenir la reconnaissance d’utilité publique, elle fait don de sa propriété La Madrague à sa fondation196 et celle-ci est finalement déclarée d’utilité publique par le Conseil d’État en 1992196,201. La même année, grâce aux donations, elle fait l’acquisition dans l’Eure d’un domaine de 8 hectares, La Mare Auzou, afin d’y créer un refuge pour les animaux196. Toujours en 1992, elle épouse Bernard d’Ormale, le 16 août, en quatrièmes noces.

Combats, hommages et controverses (1993-2005)

Elle est admirée et critiquée pour ses combats pour la protection des animaux. Déjà, en 1990, Marlene Dietrich avait déclaré à Paris Match202 :

« Brigitte Bardot est encore une légende vivante mais elle est devenue tellement bizarre qu’il est impossible de lui garder intacte son aura d’autrefois. L’admiration qu’elle voue aux chiens est effarante, quand on pense à l’horreur dans laquelle se bat le monde, face à la mort, la douleur, la misère et au désespoir des enfants malades et affamés203. »

En 1993 la Humane Society of the United States crée à Hollywood le Brigitte Bardot International Award, récompensant chaque année, durant sa cérémonie des Genesis Awards (en), le meilleur reportage animalier non-américain. Très touchée du geste de ces militants américains, elle n’assistera toutefois jamais à la cérémonie.

À Saint-Tropez, en 1994, elle organise une manifestation sur la place des Lices à laquelle se joignent 300 personnes pour protester contre le comité de la mairie où se trouvent des chasseurs du Var. Elle menace également de partir de La Madrague pour s’installer à Paris204.

Brigitte Bardot et Christophe Marie (manifestation à Bruxelles, en février 1995).

La même année, elle demande à Jean-Paul Gaultier de ne plus utiliser de fourrure dans ses créations prétextant qu’il a fallu deux renards pour un des manteaux qu’il a créé205. Le créateur lui répond : « Il n’en a pas fallu deux mais trois205. » Elle fait la même demande à Sophia Loren qui pose en fourrure pour Annabella pour la somme d’un million de dollars américains205, et déclare, lorsque Catherine Deneuve parraine le concours Orylag : « Parrainer une peau de lapin pour une ancienne Peau d’âne, quelle tristesse205 ! » La plupart lui répondent qu’elle en a déjà porté. « J’ai porté de la fourrure à une époque où je n’avais pas conscience de ce qu’elle représentait. La fourrure est aujourd’hui le symbole de la vulgarité206. »

Elle parvient à convaincre Philippe Vasseur, ministre de l’Agriculture de la France, de faire interdire la caudectomie (coupe de la queue) des chevaux en 1996196, l’année où elle publie ses mémoires Initiales B.B., retraçant son enfance et toute sa période de star. Ce livre est traduit en 23 langues, vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde et classé sept semaines en tête des ventes au palmarès de L’Express207. Pourtant, la sortie du livre provoque un nouveau scandale. Son ex-époux, Jacques Charrier, lui intente un procès pour « violation de la vie privée », suivi par son fils Nicolas qui s’insurge à son tour contre sa mère pour « atteinte à l’intimité intra-utérine ». Elle est condamnée à payer 150 000 francs au premier et 100 000 francs au second208. Jacques Charrier répond à Initiales B.B. dans son livre Ma réponse à Brigitte Bardot, pour lequel il est condamné à payer à Bardot 50 000 francs. Il écrit : « Pour elle, l’humanité se divise en trois : les êtres humains (race inférieure et méprisable), les animaux (dignes d’être aimés) et elle-même (digne d’être adulée)209. »

Elle revient sur cet épisode dans le documentaire Et Brigitte créa Bardot :

« C’est très triste, parce que j’en ai qu’un. Adulte, nous nous sommes bien retrouvés. Mais c’est à la sortie de mes mémoires, alors que je lui avais fait lire le manuscrit avant… Son père a fait un scandale et a entraîné Nicolas. Et depuis, je n’ai plus aucune nouvelle. Et je ne veux pas en parler10. »

Madonna lui propose trois millions de francs pour adapter Initiales B.B. au cinéma et l’interpréter sur grand écran210. Bardot refuse, la chanteuse portant de la fourrure210.

Cette année-là, elle est, pour la première fois, poursuivie pour « provocation à la discrimination raciale » par le MRAP, la LICRA et la Ligue des droits de l’homme qui lui reprochent les termes qu’elle a employés dans un article publié dans Le Figaro pour dénoncer les conditions d’abattage des moutons par les musulmans à l’occasion de l’Aïd el-Kebir211. Elle est de nouveau condamnée pour des faits similaires en 1997, 2000, 2004 et 2008.

Le Carré de Pluton, le tome 2 de ses mémoires, parait en 1999. Il débute en 1973, date de sa décision d’arrêter sa carrière cinématographique, et se termine en 1996. Dans ce livre, qu’elle présente comme étant son testament, sont recensées toutes ses luttes en faveur de la cause animale212.

En 2001, PETA lui décerne un prix, le Peta Humanitarian Award, afin de la récompenser pour son combat mené pour les animaux, et notamment contre la chasse aux phoques213.

Brigitte Bardot lors d’un passage à Nice en 2002

En 2002, à l’occasion de la coupe du monde de football, elle appelle à un boycott des produits sud-coréens afin de protester contre la consommation de viande de chien et de chat en Corée du Sud. À la suite de cet appel, elle reçoit plusieurs milliers de lettres de menace de mort : « J’ai reçu 7 000 menaces de mort. Ils sont furieux de mes critiques et m’ont répondu que cette pratique faisait partie de leur culture. […] Manger du chien ne fait pas partie de la culture, c’est grotesque. La culture, c’est composer de la musique, comme le faisait Mozart, ou construire des bâtiments214 ».

Respectivement en 2003 et en 2006, à la suite de ses interventions auprès des parlementaires, la France fait interdire l’importation, puis le commerce des peaux de chiens et de chats215.

« Nos interventions incessantes auprès de nos ministres et des instances européennes n’auront pas été vaines, je tiens à remercier de tout cœur Messieurs Bussereau et Breton qui ont signé un arrêté remarquable qui permettra à la France de ne plus être complice d’un commerce scandaleux, d’une cruauté inimaginable, inhumaine215. »

En 2007, sa fondation remporte une nouvelle victoire. En effet, les 27 pays membres de l’Union européenne interdisent l’importation, l’exportation, la vente et la production des peaux de chiens et de chats216. Néanmoins, les gouvernements asiatiques rejettent ses nombreuses sollicitations, et ces animaux y sont encore tués.

En 2003, Marc-Olivier Fogiel lui rend hommage dans son émission On ne peut pas plaire à tout le monde. Brigitte Bardot y évoque sa gloire passée, reprenant par exemple avec Alain Delon une scène du Mépris217, ainsi que de son combat pour les animaux. Elle vient d’écrire un livre qui doit sortir après l’émission, Un cri dans le silence. L’animateur lui en demande un exemplaire et accepte la demande de Bardot de ne pas parler du livre pendant l’émission. Néanmoins, il ne tient pas sa promesse et l’affronte violemment en citant des extraits du livre, ce à quoi elle répond : « Je dénonce la dégradation d’une société décadente. Je déteste l’humanité, mais j’aime les gens qui me touchent, quelle que soit leur race, je m’en fous de la couleur, ce qui compte est à l’intérieur »218. Le public la soutient contre l’animateur « à 300 %. Fogiel avait été d’une hypocrisie et d’une malhonnêteté redoutables219 ».

En décembre 2005, elle lance à Genève avec l’écologiste Franz Weber une nouvelle campagne pour interdire la chasse aux phoques sur la banquise canadienne.

En cette même année 2005, à l’occasion d’une campagne contre le port de fourrure, elle s’insurge :

« Tout se vend : du lynx, du vison, de la loutre, de la martre, du castor, du renard, de l’écureuil mais aussi du chien et du chat ! On retrouve dans toutes les collections des « grands » couturiers, notamment français, des lambeaux de peaux sur les cols, les poignets, en revers ou en ourlets. Derrière ces étalages provocants de mannequins parées de manteaux de tous poils se cache un commerce juteux et surtout des conditions de capture, de détention et d’abattages ignobles pour les animaux. Il y a longtemps, j’ai porté de la fourrure parce que je ne connaissais rien des coulisses de ce marché. Aujourd’hui, nul ne peut invoquer l’ignorance sinon pour justifier son hypocrisie. Nous sommes à l’heure des prises de conscience et de décision. Décision de refuser d’entrer dans un circuit qui veut se blanchir à grands renforts d’arguments bidons : NON la fourrure n’est pas écologique! NON la fourrure n’est pas plus propre et moins douloureuse parce que d’élevage220 ! »

Elle tient, en 2009, à féliciter Carla Bruni-Sarkozy qui, en ne portant pas de fourrure, rejoint le combat qu’elle mène depuis des années221, et par la même occasion, demande à Sophia Loren, sa « magnifique jumelle », de ne plus en porter222.

Vingt ans d’existence et un dernier combat (depuis 2006)

Le , le jour de son anniversaire, elle célèbre les vingt ans d’existence de sa fondation au théâtre Marigny et y tient une conférence de presse où plus de 300 personnes sont conviées223. L’ex-actrice profite de cette occasion, pour sortir un livre, Pourquoi ?, retraçant les 20 années d’existence de sa fondation. Une fondation qui compte en 2010 près de 60 000 donateurs répartis dans plus de vingt pays224. Celle-ci fait ensuite don de sa propriété de plusieurs hectares située à Bazoches-sur-Guyonne, dans les Yvelines, où vivent des animaux rescapés de l’abattage196.

Cette même année, elle continue son combat contre la chasse aux phoques, en repartant près de trente ans après son premier voyage au Canada, à Ottawa, malgré son arthrose à la hanche gauche l’obligeant désormais à se déplacer en béquilles. Le premier ministre Stephen Harper, qui affirme l’admirer, refuse cependant de la rencontrer parce qu’il refuse de se faire photographier avec elle pour des raisons de publicité225.

Elle y tient néanmoins une conférence de presse en précisant que c’est bien la chasse industrielle qui est visée, et par dessus tout la cruauté avec laquelle ces animaux placides sont abattus226. « Vous n’avez pas besoin de vendre les peaux, l’huile, la graisse et les pénis en poudre pour faire des aphrodisiaques dans les pays asiatiques226 » lance-t-elle. Très émue, elle déclare, entre autres : « Il faut évoluer dans la vie. Je vous en supplie. Je vous adresse le message qui sort des tripes et du cœur. Je ne suis plus une jeune fille, je ne reviendrai probablement jamais ici. […] Avant ma mort, je veux voir cesser ce massacre226. »

La population du Canada lui refuse son aide. Denis Longuépée, président de l’Association des chasseurs de phoques des Îles de la Madeleine déclare à propos du hakapik (outil semblable au marteau et qui sert à tuer les phoques) : « À première vue, ça peut sembler un peu barbare, mais les groupes indépendants de vétérinaires disent que c’est la meilleure façon de tuer l’animal227. » Il explique également que les vidéos montrant des phoques qui semblent agoniser après avoir été frappés par cet instrument sont en fait le résultat du syndrome natatoire, qui débute de 0 à 15 secondes après la mort de l’animal et peut durer pendant une minute. « C’est le même syndrome lorsque les poulets continuent de courir après qu’on leur a coupé la tête227. » Une étude, réalisée par des membres indépendants de l’Association canadienne des médecins vétérinaires, révèle que la quasi-totalité des phoques chassés sont abattus sans cruauté228. Des recherches scientifiques établissent par ailleurs que la chasse au phoque au Canada n’a aucun impact négatif sur la survie à long terme des espèces de phoque.

Le président Jacques Chirac lui apporte son soutien contre la chasse aux phoques.

Le président Jacques Chirac apporte son soutien à Bardot et saisit, à ses côtés, la Commission européenne ; cette saisine débouche en 2009 à une interdiction des importations, des exportations, du transit et de la vente des produits issus de la chasse aux phoques. Elle déclare alors au président : « 30 ans, presque jour pour jour, après m’être rendue sur la banquise, j’ai le sentiment, peut-être pour la première fois, que mon combat, ma vie, n’auront pas été tout à fait inutiles… Merci229 ! » Elle reçoit également les soutiens de nombreuses célébrités tels Paul McCartney230 et Pamela Anderson231.

La sénatrice canadienne Céline Hervieux-Payette, qui soutient la chasse, l’accuse alors de malhonnêteté et se dit insultée de l’image qu’elle laisse au Canada232. Elle intervient auprès de Jacques Chirac et déclare que le Canada « offre la plus grande transparence sur ses pratiques de chasse. » Elle explique également en quoi la méthode est conforme à l’éthique : « écrasement du crâne, palpation et saignée […] certifiée sans cruauté »229. Bardot lui répond dans une lettre où elle écrit :

« Vos propos diffamatoires sur la chasse aux phoques, malhonnêtes à mon égard, sont à ce point ridicules qu’il me semblait logique de ne pas avoir à y répondre, de traiter par le mépris des paroles d’une politique visiblement en mal de publicité. Mais si votre travail de désinformation systématique plonge les Canadiens dans l’ignorance, sachez que le monde vous regarde, le monde est écœuré par la cruauté, la violence de cette tuerie et le nombre de phoques victimes d’une chasse inhumaine, dégueulasse, révoltante. […]
La mobilisation internationale va s’amplifier, j’y veillerai. Je ne vous dirai pas ce que j’ai écrit à votre Premier ministre, que « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis », car je vous crois bien trop atteinte pour espérer la moindre rémission… Avec mes sentiments écœurés226. »

La conférence de presse à Ottawa marque sa dernière apparition publique. Retirée à Saint-Tropez l’ancienne star accepte rarement les entretiens233.

Reçue, en 2007, à l’Élysée par le président de la République française Nicolas Sarkozy, pour qui elle a voté234, elle y aborde plusieurs thèmes qui lui tiennent à cœur, notamment les abattages rituels et l’importation des produits issus de la chasse aux phoques235. Malgré une entrevue jugée positive, elle se dit déçue par des promesses non tenues236.

À l’occasion de l’élection présidentielle américaine de 2008, elle écrit à la colistière de John McCain, Sarah Palin, « scandalisée » par celle-ci et son soutien entre autres à la chasse aérienne des loups en Alaska. Elle l’accuse ainsi de mettre « en péril un habitat déjà fragilisé et toute la biodiversité d’une zone sensible qui doit, absolument, être préservée » mais également d’être « une honte aux femmes » ainsi qu’une « catastrophe écologique » et conclut en lui demandant de ne plus se comparer à « un pitbull avec du rouge à lèvre car, pour bien les connaître, je peux vous assurer qu’aucun pitbull, aucun chien ni aucun autre animal n’est aussi dangereux que vous l’êtes. Je souhaite que vous perdiez les élections, car le monde y gagnera237! » C’est Barack Obama qui est élu président des États-Unis le 4 novembre 2008. Elle lui fait alors parvenir une lettre le félicitant pour son élection, « un espoir pour le monde236 ». Obama a un intérêt certain pour la raison de vivre de Bardot : la défense des animaux238. C’est la raison pour laquelle elle le sollicite, en faveur de la protection des phoques236.

Alain Delon en 2007.

Pro-véganisme de longue date (bien qu’elle avoue dans le tome 2 de ses mémoires consommer de temps en temps du poisson239), elle écrit à l’ONU la même année, une lettre en faveur du végétarisme pour lutter contre la famine précisant qu’« une collectivité mondiale responsable ne peut plus se permettre de consacrer de 7 à 16 kilogrammes de grains ou de fèves de soja, jusqu’à 15 500 litres d’eau et 323 m2 de pâturages à la production d’un seul kilogramme de bœuf pour ceux qui ont les moyens d’en acheter. Nous avons désespérément besoin de méthodes plus accessibles et plus durables afin de produire des aliments pour tous »240.

En 2010, Alain Delon lui apporte son soutien en écrivant une lettre à Stephen Harper en lui demandant de « sortir de la barbarie. […] Face au massacre qui s’opère à nouveau dans votre pays, je tiens à m’associer à mon amie Brigitte Bardot et à dénoncer, avec sa Fondation, l’abattage d’environ 400 000 phoques dans des conditions ignobles241 ». Très touchée, elle déclare à l’AFP : « Ce qui se passe actuellement au Canada est tellement dégueulasse que le soutien d’Alain Delon me va droit au cœur242 ».

Elle écrit de nouveau à Nicolas Sarkozy pour lui demander de tenir les engagements qu’il avait pris avec elle à propos de l’étourdissement préalable à l’abattage rituel lors de l’Aïd el-Kebir. « Arrêtons de nous voiler la face : les bêtes crèvent dans une douloureuse agonie243 ».

Son engagement le plus récent est en faveur de la grâce à accorder aux deux éléphantes tuberculeuses du parc de la Tête d’Or à Lyon. Dans une lettre ouverte à François Hollande, elle menace de demander la nationalité russe si cette grâce n’est pas accordée, peu après que l’acteur Gérard Depardieu ait défrayé la chronique en ayant acquis la nationalité russe pour exil fiscal244,245.

Autour de Brigitte Bardot

Vie privée

Brigitte Bardot a été mariée quatre fois au cours de sa vie198.

  1. du au 6 décembre 1957 avec Roger Vadim198 ;
  2. du 18 juin 1959 au 20 novembre 1962 avec Jacques Charrier198 ;
  3. du 14 juillet 1966 au 1er octobre 1969 avec Gunter Sachs198 ;
  4. depuis le 16 août 1992 avec Bernard d’Ormale198.

Âgée de dix-huit ans, elle épouse Roger Vadim. Lors du tournage de Et Dieu… créa la femme, elle tombe amoureuse de son partenaire Jean-Louis Trintignant37. Ses rapports avec Vadim deviennent ceux d’un frère et d’une sœur37. Le réalisateur réalise avec difficulté les scènes d’amours entre elle et Trintignant37. Marié à Stéphane Audran, Trintignant quitte tout pour aller vivre avec Bardot, qui en fait de même37. Elle dit plus tard : « J’ai vécu avec lui la période la plus belle, la plus intense, la plus heureuse de toute cette époque de ma vie37 ». Il la quitte en 1957 lorsqu’elle revient de Madrid où elle a de nouveau tourné sous la direction de Vadim dans Les Bijoutiers du clair de lune, persuadé qu’elle lui a été infidèle246. « Jean-Lou est parti parce que je ne l’en empêchais pas, parce que je ne savais plus où j’en étais58 ».

Bardot et Sami Frey à Saint-Tropez en 1963.

Brigitte Bardot en 1961 (photographie de Pierluigi Praturlon).

Le 15 mai 1958, Brigitte Bardot achète La Madrague, une maison située sur la route des Canebiers, à Saint-Tropez, pour la somme de vingt-cinq millions de francs français47 de l’époque (anciens francs). Elle connaît de brèves liaisons avec Sacha Distel, Gilbert Bécaud247. Puis, elle se marie pour la deuxième fois après avoir rencontré Jacques Charrier sur le tournage de Babette s’en va-t-en guerre. Avec lui, elle aura son fils unique Nicolas Charrier en 1960. Ils divorcent en 1962, Brigitte ayant une aventure avec Sami Frey depuis La Vérité en 1960. « Sami, un être rare, sensible, angoissé et érudit qui resta longtemps l’homme de ma vie248 ». Il met un terme à leur relation alors qu’elle tourne Le Mépris, du fait de sa liaison avec le musicien brésilien Bob Zagury.

En mai 1966, elle rencontre Gunter Sachs249. « J’avais déjà connu bien des hommes, j’avais aimé, vécu des passions, mais ce soir-là, je m’envolais, portée par Gunter dans un monde féerique, que je n’avais jamais connu et que je ne connaîtrais jamais plus250 ». Elle l’épouse en troisièmes noces près de deux mois après cette rencontre. Ils restent ensemble moins d’un an bien qu’ils ne divorcent que trois ans après leur mariage. Paris Match et Jours de France leur consacrent un numéro spécial et ne cessent de parler d’eux pendant un mois, tout comme les quotidiens internationaux Time, Life, Newsweek, La Stampa ou encore Spiegel251. Certains attendent même avec impatience 1973, ayant remarqué qu’elle se marie tous les sept ans251. Pendant leur voyage de noces à Tahiti252, elle est déçue par son attitude, la laissant seule pour partir rejoindre ses amis253. « À ce moment, j’ai compris que Gunter était un homme qui avait besoin de copains, de traditions, les femmes n’étant dans sa vie que les parures splendides mais artificielles d’une mise en scène théâtrale d’où il ne pouvait tirer la quintessence de son existence253 ». Ils ne se voient que très rarement : « En deux ans de mariage, je dus le voir l’équivalent de trois mois pleins254 ». Alors qu’il rêve de tourner un grand film pour elle, il veut présenter au Festival de Cannes un documentaire animalier, « sans aucun intérêt » selon Brigitte255. Il la menace de divorce si elle ne veut pas l’accompagner pour en faire la promotion. « Je haïssais Cannes. […] Ce n’était pas pour aller présenter son film de merde que je changerais d’avis ! « Madame, me répondit Gunter, si vous n’acceptez pas, je divorce ! – Eh bien, divorcez, monsieur »255. » Même si elle se sait trompée, elle finit par accepter146. Leur relation ne cesse alors de se détériorer.

En 1967, elle enregistre, pour le Bardot Show, Harley-Davidson composé par Serge Gainsbourg avec qui elle se sent bien. « Ce fut un amour fou — un amour comme on en rêve — un amour qui restera dans nos mémoires et dans les mémoires152 ». Elle devient sa muse152. Pour essayer néanmoins de sauver son mariage, elle lui demande de ne pas sortir Je t’aime… moi non plus et chante pour lui Bonnie and Clyde ou encore Comic Strip. En , alors qu’ils se trouvent à Rome, Gunter lui annonce son départ précipité pour les îles Canaries256. Elle reste néanmoins suspicieuse. C’est la femme de chambre de Gunter, Margaret, qui, par ailleurs ne cesse d’espionner Brigitte257, qui lui remet une lettre de rupture257. Sur les témoignages précis de sa femme de chambre, il lui explique qu’il ne peut plus accepter plus longtemps d’être « trahi dans sa propre demeure, ridiculisé et cocufié ouvertement devant ses amis et collaborateurs, et ses domestiques257! » Elle est atterrée par cette nouvelle, « J’avais déjà trompé Gunter, certes, il me l’avait rendu au centuple, mais cette fois ce n’était pas le cas et pourtant je sentais qu’il me serait impossible de me justifier257. »

Elle noue ensuite une relation avec Patrick Gilles qui dure deux ans81. En 1992, lors d’un dîner organisé par son avocat Maître Jean-Louis Bouguereau à Saint-Tropez, elle fait la connaissance de Bernard d’Ormale. « Un coup de foudre mutuel258 » dit-elle dans ses mémoires, « Il sera mon mari pour le reste de ma vie259 ».

Contrairement à ce que les journalistes prétendent, elle n’a pas de liaison avec Sean Connery durant le tournage de Shalako : « Sean ? Je l’ai découvert un soir à poil dans mon lit avec ses chaussettes… Il n’a pas fait long feu car je n’étais pas une James Bond Girl ! Je n’ai jamais succombé à son charme260 ».

Dans sa vie, elle dit n’avoir connu que 17 hommes259. Certaines liaisons avec des hommes peu médiatisés261.

Elle est arrière-grand-mère depuis début 2014262.

Nudité dans sa carrière

En 1956, Et Dieu… créa la femme fait d’elle une star. Mais, le scandale n’éclate que deux ans plus tard à l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958. Le Vatican tient salon en proposant aux visiteurs un pavillon composé de deux salles. La première est réservée aux miracles du Bien. La seconde, dédiée aux méfaits du Mal. Dans cette dernière se trouve une photo de Brigitte Bardot lorsqu’elle danse le mambo dans Et Dieu… créa la femme263. Son père, « fou de rage », va voir plusieurs archevêques et évêques de Paris, de France et de Navarre, tant et si bien que son effigie est retirée dix jours après. Pour longtemps, son image et sa vie sont toutefois associées au « scandale, à l’immoralité, au péché de la chair, au diable cornu, au symbole de la plus grande dépravation »264.

Sa position allongée, nue sur le ventre, dans Et Dieu… créa la femme, est reprise par Vadim dans Le Repos du guerrier en 1962, Jean Aurel dans Les Femmes et Godard dans Le Mépris qui a rajouté de piquants dialogues entre elle et Michel Piccoli :

« — Tu vois mon derrière dans la glace ?
— Oui
— Tu les trouves jolies mes fesses ?
— Oui… très.
— Et mes seins. Tu les aimes ?
— Oui, énormément.
— Qu’est-ce que tu préfères, mes seins, ou la pointe de mes seins ?
— Je sais pas, c’est pareil. »

En 1973, Vadim souhaite de nouveau créer le scandale avec un nouveau Et Dieu… créa la femme qu’il intitule Don Juan 73. Pour cela, Bardot, pour qui le film est un « calvaire182 », tourne une scène d’amour avec Jane Birkin181.

Pour elle, la nudité qu’elle a montrée correspond à de la « petite bière en comparaison de ce que l’on voit aujourd’hui »10.

Popularité

Statue de Brigitte Bardot érigée à Búzios au Brésil

Brigitte Bardot reste la star française la plus adulée, l’une des plus connues dans le monde et qui, dans les années 1960, rapporte autant de devises à la France que la régie Renault110,265. Son mari révèle dans l’émission 50 minutes inside qu’elle reçoit entre 60 et 80 lettres d’admirateurs par jour.

Brigitte Bardot a également été une icône de la mode avant la lettre. Tout ce qu’elle faisait ou portait était immédiatement imité par des dizaines de millions de femmes. C’est avec Arlette Nastat, la créatrice de Real rencontrée dès 1956, qu’elle trouvera pleinement son style vestimentaire (robe vichy, pantalon corsaire…) etc. Le fameux voyage à New York montre pleinement la richesse de cette collaboration. Ensemble, elles créeront la ligne de vêtements « La Madrague » dans les années 1970, signant ainsi plus de 20 ans de complicité.

Brigitte Bardot fait également connaître au grand public Saint-Tropez, sur la côte d’Azur, et Buzios, au Brésil. Une statue lui a même été érigée dans ce village, en guise de remerciement.

Bardot a été idolâtrée par John Lennon et Paul McCartney266,267. Les Beatles avaient prévu de faire un film avec elle, mais l’idée a cependant été abandonnée268.

La star européenne est une référence incontournable pour les Anglo-Saxons. L’actrice britannique Joan Collins, qui tournait alors La Terre des Pharaons à Rome, a raconté comment toutes les femmes — y compris elle-même — copiaient son style vichy avant même Et Dieu… créa la femme269, et le scénariste Noël Howard (sur le même tournage) montra à Howard Hawks, qui cherchait des actrices à prendre sous contrat, des essais de la jeune femme ainsi que de sa copine Ursula Andress, mais aucune des deux n’appartenaient au type du réalisateur (découvreur de Lauren Bacall…)270. À la même époque, Kirk Douglas est ébloui par la starlette en bikini et envisage de l’emmener à Hollywood mais sa femme s’y oppose271.

Après que la tornade de Et Dieu… créa la femme a passé, Bardot devient la star la plus copiée au monde. Par exemple, Faye Dunaway reconnaît que les producteurs l’ont teinte à ses débuts en « blonde incendiaire façon Bardot »272. Plus étonnant : Robert Evans, grand ami d’Alain Delon, avec la complicité de ce dernier et à l’insu de Bardot, doit le début en fanfare de sa carrière de producteur (Love Story, Rosemary’s Baby, Chinatown) à l’annonce du projet bidon d’une biographie de Maurice Chevalier avec Bardot en Mistinguett lors d’une conférence de presse qui fait sensation273.

Pour la scène du mambo dans Et Dieu…créa la femme de Roger Vadim, qui lui avait un jour dit « Tu seras un jour le rêve impossible des hommes mariés274 », elle est nommée 4e star la plus sexy en 2007 par le magazine Empire275.

Début , elle est désignée, après un sondage effectué auprès de plus de 8 000 personnes dans le monde, comme étant, internationalement, la deuxième plus belle femme, toutes générations confondues, juste derrière l’actrice Catherine Zeta-Jones276.

Retirée à Saint-Tropez depuis 2006, elle accepte rarement les entretiens. Elle reçoit néanmoins Michel Drucker et Mireille Dumas pour leurs émissions respectives Spécial Vivement Dimanche et Vie privée, vie publique à La Madrague. La journaliste de France 3 raconte :

« Nous l’avons filmée dans son cadre, là où elle vit… On découvre un endroit très simple, sans luxe, sans l’ostentation qui accompagne souvent l’argent. C’est une maison chaleureuse et qui lui ressemble. C’est d’ailleurs incroyable de la voir, elle, à la Madrague, alors qu’en face de sa maison mouillent des bateaux de milliardaires où le champagne coule à flots quelle que soit l’heure. Elle exprime d’ailleurs son sentiment sur cette débauche d’argent277. »

Elle continue d’être admirée par les actrices d’aujourd’hui. En 1998, dans un des numéros de Studio magazine dont elle fait la couverture (sous le titre « Le Mythe B.B. : Brigitte Bardot répond », Sharon Stone entre autres lui rend un vibrant hommage. Katherine Heigl a déclaré vouloir l’interpréter sur grand écran278. Pamela Anderson dit d’elle : « Brigitte Bardot a toujours été pour moi un modèle. J’aime la femme qu’elle est et j’admire la militante sans compromis qu’elle est devenue, parce que son combat sans relâche relève, selon moi, de l’abnégation ». Mélanie Thierry croit qu’elle a su « traverser le temps et les genres. La plupart de ses films sont devenus cultes et peuvent aussi bien plaire aux gamines qu’aux femmes, aux intellos qu’aux amateurs de comédies grand public279. » Heather Graham fait de même pour la couverture du magazine Esquire en avril 2010, où elle reprend l’une des poses connues de Bardot d’après une séance de Sam Lévin de 1959 en serviette éponge rose279. Lors de plusieurs séances photos, Vanessa Paradis a également repris certaines poses de l’actrice279. De même que Kylie Minogue pour la pochette de son album Body language.

Peinture de Brigitte Bardot à Lisbonne, Portugal.

Malgré les années passées, Brigitte Bardot demeure un symbole de scandale et c’est elle encore qui fait la couverture de la première étude des archives de la censure cinématographique en France, couvrant la période 1945-1975, publiée en 2009280.

Son combat pour la protection animale est également très apprécié et ce, malgré plusieurs condamnations pour incitation à la haine raciale. Michel Serrault déclara : « Aujourd’hui, Brigitte Bardot consacre sa vie aux animaux. Elle est excessive ? Certainement. Son combat est sincère, passionné, un peu outrancier parfois, mais elle doit faire face à toutes sortes de gens (viandards, transporteurs d’animaux véreux, vivisecteurs…) qui ne sont pas l’expression la plus raffinée du genre humain. Pour sa carrière et pour sa croisade animalière, elle mérite le respect ». Paul Bocuse se dit « très sensible à la cause que cette star internationale continue de défendre » et Isabelle Adjani décrit les images d’elle sur la banquise comme « des instants d’éternité ».

Le , jour de son 75e anniversaire, elle est célébrée à cette occasion, dans la ville de Boulogne-Billancourt, par une exposition retraçant l’ensemble de sa vie281. Isabelle Adjani, qui lui apporte son soutien contre la chasse aux phoques, se montre émue à la découverte de cette rétrospective282.

En 2014, deux expositions à Saint-Tropez rendent hommage à l’actrice pour ses quatre-vingts ans, « Brigitte For Ever » (salle Jean-Despas) et « B.B. : Best Of Bardot » (château de la Messardière)283.

Controverses

Brigitte Bardot a été condamnée pour incitation à la haine raciale à cinq reprises, pour ses critiques envers l’immigration, l’abattage rituel des animaux, le métissage, certains aspects de l’homosexualité ou encore l’islam en France.

Article du Figaro

En 1996, elle est, pour la première fois, poursuivie pour « provocation à la discrimination raciale » par le MRAP, la LICRA et la Ligue des droits de l’homme, qui lui reprochent les termes qu’elle a employés dans un article publié dans Le Figaro pour dénoncer les conditions d’abattage des moutons par les musulmans à l’occasion de la célébration de la fête de l’Aïd El-Kebir. « Depuis 16 ans, dit-elle, je me bats contre le sacrifice rituel des moutons lors de cette fête. C’est peut-être une grande fête, mais pour moi c’est une horreur ». Dans l’article Mon cri de colère, publié le , le président du tribunal note qu’il s’agit d’un « dérapage de l’ex-actrice sur la présence des musulmans en France » par ses écrits : « Et puis voilà que mon pays, la France, ma patrie, ma terre est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. De ce débordement islamique, nous devons subir à nos corps défendant, toutes les traditions. D’année en année, nous voyons fleurir les mosquées un peu partout en France alors que nos clochers d’églises se taisent faute de curés ». Elle est de nouveau condamnée pour les mêmes faits l’année suivante pour ses écrits dans le second tome de ses mémoires, Le Carré de Pluton, ainsi qu’une troisième fois en 2000 pour le pamphlet qu’elle écrit, intitulé Lettre ouverte à ma France perdue.

Dans l’émission Le Droit de savoir, elle s’explique : « Ce que je réprouve profondément, c’est que soi-disant pour une religion, pour un culte, pour un rituel, on en arrive à faire souffrir des animaux dans de telles conditions. C’est ce qui est à la base de tous les procès de racismes que l’on me fait à cause du fait que je m’attaque à une religion284 ».

Elle écrit que :

« Toutes ces ligues et associations qui attaquent, dénoncent, traînent en justice tout ce qui n’est pas politiquement correct, tout ce qui n’est pas pensée unique, au nom d’une haine qui doit être éradiquée, au nom d’événements porteurs de racisme à sens unique. Tous ceux-là sont l’image même de cette haine qu’ils combattent avec assiduité, de cette intolérance qu’ils fustigent. Ils épient, traquent, sont à l’affût du moindre signe, c’est l’Inquisition du XXIe siècle. Sans pitié, ils jugent, condamnent, jettent l’opprobre, crachent leur venin mortel sur tout ce qui sort du rang285. »

Un cri dans le silence

Elle renouvelle ses accusations en 2003, année où elle crée de nouveau le scandale en publiant Un cri dans le silence[réf. nécessaire]. Elle y exprime ses opinions sur la société française, et dévoile certains points de vue personnels. Elle critique ses compatriotes, met en cause les musulmans, les femmes, les transgenres, les homosexuels et plus généralement la France moderne[pas clair], en prenant à partie la télé-réalité286, la restauration rapide287 ou les hommes politiques288, responsables selon elle de « la décadence du pays ». Elle revient également sur son passé d’actrice, glorifiant son époque et fustigeant sévèrement les productions modernes : « de la merde au sens propre comme au sens figuré »289.

Mouloud Aounit, président du MRAP, s’insurge contre elle : « Cet ouvrage est inacceptable. C’est un véritable appel au racisme, à la discrimination et à la violence290. »

Elle écrit dans ce livre :

« Je suis contre l’islamisation de la France ! Cette allégeance obligatoire, cette soumission forcée me dégoûtent. Me voici peut-être, encore fragilisée par l’ombre d’un procès, mais il n’est pas né celui qui m’empêchera de m’exprimer ! Nos aïeux, les anciens, nos grands-pères, nos pères ont donné leurs vies depuis des siècles pour chasser de France tous les envahisseurs successifs. Pour faire de notre pays une patrie libre qui n’ait pas à subir le joug d’aucun étranger. Or, depuis une vingtaine d’années, nous nous soumettons à une infiltration souterraine et dangereuse, non contrôlée, qui, non seulement ne se plie pas à nos lois et coutumes, mais encore, au fil des ans, tente de nous imposer les siennes291. »

En ce qui concerne l’homosexualité, elle déclare : « Certains homosexuels ont toujours eu un goût et un talent plus subtil, une classe, une envergure, une intelligence, un esprit, un esthétisme qui les différenciaient du commun des mortels jusqu’à ce que tout ça dégénère en lopettes de bas étage, travelos de tous poils, phénomènes de foire, tristement stimulés dans cette décadence par la levée d’interdits qui endiguaient les débordements extrêmes292 ». Elle se défend cependant d’être homophobe et fait parvenir une lettre au magazine gay Tribu Move où elle explique que selon elle :

« Les homosexuels sont des gens comme les autres avec leurs qualités et leurs défauts et parmi lesquels je trouve mes meilleurs amis. Je trouve dommage pour tous les homos que certains d’entre eux se marginalisent, revendiquant des droits (mais lesquels ?, puisque l’homosexualité existe depuis la nuit des temps), en ridiculisant et en parodiant lors des Gay pride une préférence sexuelle que personne ne conteste. Personnellement, je trouve le Pacs inutile, mais encore une fois je m’en tamponne. Enfin, je n’ai jamais fait l’amalgame avec la pédophilie que je condamne sévèrement. C’est une horreur ! Homosexuels, mes amis de toujours, restez tels que vous êtes et continuez de m’accepter telle que je suis, avec mon pire et avec mon meilleur293. »

Elle est néanmoins condamnée à 5 000 euros d’amende pour ses propos[précision nécessaire].

Toujours dans son ouvrage Un cri dans le silence, elle critique les personnes ayant recours à la chirurgie pour changer de sexe :

« Que certaines interventions concernant les changements de sexes, pratiquées par des chirurgiens particuliers soient remboursées par la Sécurité sociale est absolument scandaleux et pourtant c’est vrai ! Il y a de quoi se les prendre et se les mordre… à condition de ne pas les avoir mises dans un bocal en souvenir du temps où on en avait encore ! Aux dernières nouvelles, un herbicide très employé aux États-Unis, l’Atrazine, serait responsable du changement de sexe des grenouilles. Voilà qui donne un espoir pour le futur et pourrait de par son coût extrêmement faible, renflouer le gouffre de la Sécurité sociale, de plus cela éviterait des épilations coûteuses et douloureuses à tous ces hermaphrodites en herbe294 ! »

Elle écrit à propos des femmes :

« Mais alors que les hommes poussent un soupir de soulagement, voilà que les femmes s’en mêlent, s’engageant dans les troupes de carrière, essayant de prouver qu’elles pouvaient être à la hauteur dans les pires parcours du combattant, qui éprouvent les mâles les plus résistants. Cheveux courts, uniformes masculins, gros croquenots, fusils-mitrailleurs sous le bras, roulant des mécaniques de petits gabarits ridicules, moches à faire peur à un « régiment de Sénégalais en rut » (comme disait mon grand-père)295 ! »

« Et toutes ces femmes ministres du gouvernement, est-ce vraiment leur place296 ? »

« Les femmes, si elles savent se servir de leur atouts, auront toujours le pouvoir de faire plier les hommes à leurs moindres désirs. Point besoin de prendre les places qui ne sont pas les leurs pour arriver à leurs fins296. »

Elle critique le métissage :

« Alors que chez les animaux, la race atteint des sommets de vigilance extrême, les bâtards étant considérés comme des résidus, bons à laisser pourrir dans les fourrières, ou à crever sans compassion d’aucune sorte, nous voilà réduits à tirer une fierté politiquement correcte à nous mélanger, à brasser nos gênes, à faire allégeance de nos souches afin de laisser croiser à jamais nos descendances par des prédominances laÏques ou religieuses fanatiquement issues de nos antagonismes les plus viscéraux. C’est extrêmement dommage297. »

Elle rend également hommage à l’écrivain Robert Brasillach, surtout connu pour son antisémitisme et son engagement à l’extrême-droite durant l’occupation de la France par l’Allemagne :

« Robert Brasillach, fusillé à 35 ans, forme d’assassinat qui nous fit perdre un auteur particulièrement talentueux où poésie et mal de vivre engendraient des chefs-d’œuvre298. »

A propos de la prostitution, elle déclare :

« Finissons-en avec la prostitution qui n’est plus ce qu’elle était… Maintenant faut faire gaffe, car après avoir malaxé une belle paire de miches, on peut se trouver nez à nez avec une somptueuse paire de couilles ! On n’arrête pas le progrès ! Nos bonnes et sympas péripatéticiennes ont été remplacées par des filles de l’Est, des nigériennes, des travelos, des transexuels, des drag-queens, des mecs porteurs de sida et de bien d’autres promesses299 ! »

« Qu’attend-on pour rouvrir les maisons, closes par cette imbécile hypocrite de Marthe Richard ? Toutes les muqueuses offertes bénéficieraient d’une surveillance médicale et sanitaire indispensable à notre époque où toutes les maladies vénériennes nous arrivent portées par ceux et celles qui font commerce de leurs différents trous en contaminant ceux qui les bouchent299. »

Sur les sans-papiers et les sans-abris, elle écrit :

« On n’a plus le droit d’être scandalisés quand des clandestins ou des gueux, profanent et prennent d’assaut nos églises pour les transformer en porcheries humaines, chiant derrière l’autel, pissant contre les colonnes, étalant leur odeur nauséabonde sous les voûtes sacrées du chœur300. »

« Les priorités sont accordées aux immigrés, aux sans-papiers, aux clandestins pour lesquels les gouvernements débloquent des sommes considérables, les Français, qui sont en grande détresse, ne perçoivent plus que les reliefs, que les restes301. »

« Les allocations familiales versées à grand renfort aux regroupés familiaux, polygames, bénéficiant du triple ou quadruple (nombre de femmes oblige !) au détriment des couples arriérés que nous sommes301. »

Cinquième condamnation

Le , le tribunal correctionnel de Paris la condamne à une amende pour « incitation à la haine raciale »302 en raison de propos tenus dans une lettre publique adressée à Nicolas Sarkozy en 2006, sur l’égorgement rituel des moutons sans étourdissement préalable lors de la fête de l’Aïd el-Kebir par les musulmans.

Elle y déclare notamment : « Il y en a marre d’être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes303. ». L’un de ses amis proches, Henry-Jean Servat, prend sa défense dans l’émission 50 minutes inside : « Brigitte Bardot n’est pas raciste. Brigitte Bardot veut qu’on arrête de martyriser les animaux. L’animal est pour elle, comme pour beaucoup de gens, un être vivant qu’on doit respecter, qu’on ne doit pas martyriser. Elle a voulu faire entendre ce combat304 ». Elle se dit écœurée par « le harcèlement des associations. Je ne me tairai que lorsque les étourdissements seront pratiqués302 ».

Beaucoup expliquent[Qui ?],[précision nécessaire] ses propos controversés par sa proximité avec Jean-Marie Le Pen. Son mari, Bernard d’Ormale, est d’ailleurs proche du Front national. Mais elle a toujours contesté ces affirmations :

« Mon mari, il a le droit de penser ce qu’il veut. Il a le droit de faire ce qu’il veut. Je ne vais pas commencer à régenter ses opinions. Moi, j’ai les miennes qui sont pas du tout les mêmes que lui. Je suis de droite, ça on le sait. Je ne suis pas du Front national. Alors après on me traite de fasciste, de nazi, de chemise brune284… »

Soutiens au Front national

Mariée en 1993 avec Bernard d’Ormale, conseiller de Jean-Marie Le Pen, la star apporte en 1997 son soutien à Catherine Mégret, candidate FN à la mairie de Vitrolles305.

En 1999, elle affirme « partager certaines idées du FN, notamment contre la forte immigration en France ». « On m’a prêté des accointances avec le FN (…). Je partage certaines idées. Il y a d’autres choses que je réfute, par exemple, je suis pour l’avortement et le FN est contre »306.

En 2003, c’est Jean-Marie Le Pen qui prend la défense de BB, poursuivie par plusieurs associations antiracistes à la suite de la publication de son livre « Un cri dans le silence », la qualifiant de « femme courageuse et libre ».

En 2012, lors de la campagne pour l’élection présidentielle, elle prend position en faveur de Marine Le Pen, qui est selon elle « la seule à dénoncer avec force et courage la situation »307.

Elle renouvelle son soutien à Marine Le Pen en août 2014, dans un entretien accordé à Paris Match, où elle déclare à propos de la dirigeante du Front national : « Je souhaite qu’elle sauve la France, elle est la Jeanne d’Arc du XXIe siècle ! » Elle se dit également « française « de souche lointaine » et fière de l’être »308,309.

Relations avec les présidents de la République française

Se disant « conservatrice » en politique, Brigitte Bardot a souvent été reçue au palais de l’Élysée.

En l’accueillant alors qu’elle est vêtue d’une veste à brandebourgs, Charles de Gaulle lance : « Chic ! Un militaire »310.

Brirgitte Bardot félicite Valéry Giscard d’Estaing, qu’elle soutient lors de l’élection présidentielle de 1981, pour avoir interdit l’importation de peaux de phoque en France ainsi que l’utilisation de singes dans les test de crash dans les voitures, puis François Hollande, pour avoir missionné Nicolas Hulot en Afrique centrale, pour la sauvegarde des éléphants. Elle critique en revanche François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Le Point écrit : « Peu de présidents ont en effet trouvé grâce aux yeux de la star, et on est plus habitué à ses coups de griffe qu’à des satisfecit »311.

Le « président idéal » est, pour elle, Vladimir Poutine : « il a fait plus pour la cause animale que nos présidents successifs ». En 2013, elle avait menacé de demander la nationalité russe si les autorités françaises décidaient d’euthanasier deux éléphantes malades à Lyon. Elles ont été sauvées312.

Hommages

Dans la fiction

Dans le long-métrage d’animation Les Douze Travaux d’Astérix (1976), la déesse romaine Vénus, qui apparaît lors d’une discussion entre les dieux dans l’Olympe, est représenté sous les traits de Brigitte Bardot — caricaturée dans sa fameuse position allongée, nue sur le ventre de Et Dieu… créa la femme.

Dans le film biographique Gainsbourg, vie héroïque (2010) de Joann Sfar, son rôle est interprété par Lætitia Casta.

Carrière

Filmographie

Article détaillé : Filmographie de Brigitte Bardot.

Théâtre

Discographie

  • 1961 : Stanislas (avec Les Frères Jacques) (inédit)
  • 1962 : Sidonie (super 45T) : bande originale du film Vie privée
  • 1962 : Tiens, c’est toi ! (duo avec Jean-Max Rivière), La Leçon de guitare (duo avec Olivier Despax)
  • 1963 : Brigitte Bardot (33 T) : L’Appareil à sous, Les Amis de la musique, El Cuchipe, Je me donne à qui me plait, L’Invitango, C’est rigolo, La Madrague, Pas d’avantage, Everybody Loves My Baby (en), Rose d’eau, Noir et Blanc, Faite pour dormir
  • 1963 : L’Appareil à sous (super 45 T) : El cuchipe, La Madrague, Les amis de la musique
  • 1964 : Invitango (super 45 T) : Noir et Blanc, Everybody Loves My Baby, C’est rigolo
  • 1964 : Ça pourrait changer (super 45 T) : À la fin de l’été, Je danse donc je suis, Jamais trois sans quatre
  • 1964 : B.B. (33 T) : Moi je joue, Une histoire de plage, Ça pourrait changer, À la fin de l’été, Ne me laisse pas l’aimer, Maria Nimguem, Je danse donc je suis, Mélanie, Ciel de lit, Un jour comme un autre, Les Cheveux dans le vent, Jamais trois sans quatre
  • 1964 : Une histoire de plage (45 T) : Les Cheveux dans le vent, Ne me laisse pas l’aimer, Mélanie
  • 1965 : Bubble gum (super 45 T) : Je manque d’adjectif, Les Hommes endormis, Les Omnibus
  • 1965 : Viva Maria ! (33 T), bande originale du film : Paris, Paris, Paris, Maria, Maria, Ah ! Les p’tites femmes de Paris » (duo avec Jeanne Moreau)
  • 1966 : Le Soleil (super 45 T) : On déménage, Gang Gang, Je reviendrai toujours vers toi
  • 1967 : Je t’aime… moi non plus (parution en 1986 : 45 T & maxi 45 T) : en duo avec Serge Gainsbourg
  • 1967 : Harley Davidson (45 T) : Contact
  • 1968 : Bonnie and Clyde (33 T / Special Show) : Bonnie and Clyde, Bubble gum, Comic strip, Un jour comme un autre, Pauvre Lola (S.G), La Madrague, Intoxicated man (S.G), Everybody Loves My Baby, Baudelaire (S.G), Docteur Jekyll et Mister Hyde (S.G)
  • 1968 : Bonnie and Clyde (45 T), version anglaise : Comic strip
  • 1968 : Brigitte Bardot Show (33 T) : Harley-Davidson, Marseillaise générique, Mister sun, Ay ! Que viva la sangria, Ce n’est pas vrai, Gang gang, Saint-Tropez, Port Grimaud, Oh ! Qu’il est vilain, Paris, Je reviendrai toujours vers toi, On déménage, Le diable est anglais, David B, Contact
  • 1969 : La Fille de paille (45 T) : Je voudrais perdre la mémoire
  • 1970 : Tu veux ou tu veux pas (super 45 T) : Mon léopard et moi, John et Michael, Depuis que tu m’as quittée
  • 1970 : Nue au soleil (45 T) : C’est une bossa nova
  • 1970 : Les Novices (45 T), bande originale du film : Chacun son homme (duo avec Annie Girardot)
  • 1971 : Boulevard du rhum (45 T), bande originale du film : Sur le boulevard du rhum, Plaisir d’amour (duo avec Guy Marchand)
  • 1973 : Vous ma lady (45 T) : en duo avec Laurent Vergez, Tu es venu mon amour
  • 1973 : Le Soleil de ma vie (45 T) : en duo avec Sacha Distel
  • 1982 : Toutes les bêtes sont à aimer (45 T) : La Chasse

Récompenses

Comparée aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu’elle a tournés, Brigitte Bardot n’a pas reçu un nombre très important de récompenses cinématographiques :

Elle est 66e au classement des « 100 plus grands Français de tous les temps », établi en mars 2005 pour France 2.

Pour son combat envers les animaux, elle a reçu différents prix et honneurs :

  • 1980 : Étoile de la paix (grade de chevalier).
  • 1980 : Médaille de la ville de Trieste (Italie).
  • 1985 : Médaille de la ville de Lille.
  • 1989 : Prix de la paix au mérite humanitaire.
  • 1992 : Global 500 (Prix du programme des Nations unies pour l’environnement).
  • 1994 : Grande médaille de la ville de Paris.
  • 1994 : Love of animals award (Espagne).
  • 1995 : Grande médaille de la ville de Saint-Tropez.
  • 1996 : Médaille de la ville de La Baule.
  • 1996 : Prix Paul Léautaud pour son livre Initiales B.B..
  • 1997 : Prix Chianciano (Italie) pour son livre Initiales B.B..
  • 1997 : Prix de l’écologie / Club Unesco du Dodécanèse (Grèce).
  • 1997 : Médaille de la ville d’Athènes.
  • 2001 : Peta humanitarian Award (États-Unis).
  • 2002 : Prix My Way (Autriche).
  • 2003 : Prix des intellectuels indépendants pour son livre Un cri dans le silence.
  • 2007 : Free Thinker (Ukraine). Prix spécial du jury de l’International Rights Film Festival pour sa contribution aux droits des animaux et la protection de la nature
  • 2008 : Prix Fondation Altarriba (Espagne)

Mémoires et récits

  • Brigitte Bardot, Noonoah, le petit phoque blanc, Éditions Grasset Jeunesse, , 25 p. (ISBN 978-2246005742)
  • Brigitte Bardot, Initiales B.B., Éditions Grasset, , 566 p. (ISBN 978-2246526018)
  • Brigitte Bardot, Le Carré de Pluton, Éditions Grasset, , 693 p. (ISBN 978-2246595014)
  • Brigitte Bardot, Un cri dans le silence, Éditions du Rocher, , 170 p. (ISBN 978-2268047256)
  • Brigitte Bardot, Pourquoi ?, Éditions du Rocher, , 298 p. (ISBN 978-2268059143)
  • Brigitte Bardot, Mes as de cœur, Éditions Arthaud, , 192 p. (ISBN 978-2081306059)

Notes et références

Notes

  1. L’Imménoctal est un hypnotique barbiturique (voir Antidépresseurs et tranquillisants : des issues de secours – Actions Traitements

Références

  1. Bardot 1996, p. 15
  2. Singer 2006, p. 5
  3. Bardot 1996, p. 17
  4. Brigitte Bardot, Le Républicain lorrain
  5. Singer 2006, p. 6
  6. Lelièvre 2012, p. 18
  7. Bardot 1996, p. 45
  8. Coulisses de la danse, Gilbert Serres, France-Europe éditions, 2005
  9. Singer 2006, p. 15
  10. Benjamin Roussell, « Et Brigitte créa Bardot », dans Empreintes, France 5, 26 octobre 2007.
  11. Bardot 1996, p. 67
  12. Singer 2006, p. 18
  13. Singer 2006, p. 19
  14. Bardot 1996, p. 68
  15. Bardot 1996, p. 69
  16. Bardot 1996, p. 70
  17. Bardot 1996, p. 72
  18. Bardot 1996, p. 73
  19. Singer 2006, p. 22
  20. Bardot 1996, p. 78
  21. Bardot 1996, p. 81
  22. Bardot 1996, p. 84
  23. Éric Neuhoff, « Brigitte Bardot et Roger Vadim – Le loup et la biche », in Le Figaro, lundi 12 août 2013, page 18.
  24. Singer 2006, p. 23
  25. Bardot 1996, p. 92
  26. Bardot 1996, p. 93
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  29. Bardot 1996, p. 102
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  36. Choulant 2009, p. 56
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  38. Exposition Brigitte Bardot les années « insouciance », p. 8 [PDF]
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  47. Marie-Dominique Lelièvre, Brigitte Bardot – Plein la vue, Flammarion, janvier 2012, 352 p.
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  73. Bardot 1996, p. 254
  74. Jacques Charrier, 60 ans, père du fils de Bardot, répond dans une contre-biographie aux calomnies de son ex-épouse. B.B. sur le dosLibération, 18 juin 1997
  75. Bardot 1996, p. 258
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  84. B.Bardot – La vérité – Au tribunalYouTube [vidéo]
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Nina Companeez, Le livre de Brigitte Bardot, Éditions Frontières,
  • Françoise Sagan et Ghislain Dussart, Brigitte Bardot racontée par Françoise Sagan vue par Ghislain Dussart, Éditions Flammarion, (ISBN 9782080107473)
  • René Barjavel, Brigitte Bardot, amie des animaux, Éditions Fernand Nathan,
  • Guus Luijters et Gérard Timmer, Bardot de « A » à « Z », Éditions Artefact,
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  • Jean Dérot et Dominique Choulant, La vérité sur Brigitte Bardot, Éditions Chemins de l’espérance,
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  • Marie-Dominique Lelièvre, Brigitte Bardot – Plein la vue, Flammarion, , 352 p. (ISBN 978-2-08-124624-9)
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  • Alain Wodrascka (en collaboration avec François Bagnaud), Bardot – Gainsbourg : passion fulgurante, Éditions Hugo & Cie,
  • Jeffrey Robinson, Bardot : deux vies, L’Archipel,
  • Collectif, B.B. par Brigitte Bardot, Éditions Ouest France,
  • Bernard Bastide, Les années Brigitte Bardot, Télémaque,
  • Ginette Vincendeau, Brigitte Bardot, Gründ,

Articles

  • Ginette Vincendeau, « Brigitte Bardot, ou le « problème » de la comédie au féminin », Cinémas : revue d’études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, vol. 22, no 2-3,‎ , p. 13-34 (DOI 10.7202/1011653ar, lire en ligne)

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