Alexandre le Grand, né le 21 juillet -356 à Pella, mort le 13 juin -323 à Babylone, est un roi de Macédoine et l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité.
Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine à partir de -336, il devient l’un des plus grands conquérants de l’histoire. Il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont la majorité porte le nom d’Alexandrie.
La notoriété d’Alexandre s’explique principalement par sa volonté de conquête de l’ensemble du monde connu. Cette aspiration, à la fois illusoire et pourtant presque réalisée, avant qu’il ne meure subitement à l’âge de trente-deux ans, a pour conséquence — durant un temps très court — une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l’Occident et l’Orient. Il est aussi à ce jour considéré comme l’un des meilleurs stratèges de l’histoire.
L’héritage d’Alexandre, marqué par une tentative de fusion des cultures grecque et orientale, est partagé entre ses généraux pour former les différents royaumes et dynasties de la période hellénistique.
La séduction du personnage tient sans doute à ce mélange contradictoire: barbare et grec, mystique et réaliste, violent et généreux, emporté par son imagination et son rêve et guidé par sa lucidité. Sa volonté inflexible se double d’un réel opportunisme et d’un sens inné de la mise en scène. Athéna parle ainsi d’Alexandre: «Théophraste dit aussi qu’Alexandre était peu propre aux ébats amoureux. Sa mère Olympias (avec le consentement de Philippe) fit coucher auprès de lui une courtisane thessalienne, femme d’une rare beauté, car ils craignaient qu’Alexandre ne fût impuissant; mais elle fut obligée de lui faire les plus pressantes sollicitations pour l’engager à passer dans ses bras».