Fugues

Le Conseil de Presse Gai du Québec
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Montréal, Québec
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Montréal, le 30 janvier 2000
OBJET: Plainte de Monsieur Danny Martineau contre le guide Fugues.

COMMUNIQUÉ
Lors de son assemblée régulière du 27 janvier 2000, le Conseil de Presse Gai du Québec a étudié une plainte contre le Guide Fugues suite à la publication d’une chronique Internet dans son édition de Janvier 2000 signée des surnoms de SPRAM et TIGIBUS. D’après le plaignant, le texte était vexatoire à l’endroit des personnes homosexuelles vivant dans la ville de Deux-Montagnes.

Dans sa plainte, le demandeur écrit: «Je suis outré par un article qui a paru dans le Magazine Fugues (…) et qui fait mention de la ville de Deux-Montagnes d’une façon péjorative. Je crois que cette phrase, et je cite:  » Pire encore, s’expatrier à Deux-Montagnes » témoigne d’un manque de jugement et de respect à l’égard de notre ville et peut laisser entendre pour des gais qui voudraient s’établir dans notre ville que ce n’est pas un site privilégié pour leur épanouissement, ce qui est complètement faux et diffamatoire.
J’espère que le Magazine Fugues n’encourage pas de tels propos qui sont complètement décrochés de la réalité et communs au ghetto gai à Montréal à l’égard des gais qui choisissent de vivre en région.
Or, j’espère que vous allez rétorquer (…) à une telle bêtise de la part d’un internaude (sic) et d’un magazine qui a laissé passer ces propos… En tant que gai, je suis fâché. Pour moi, Deux-Montagnes est une ville où il fait bon vivre. Donc il faut que le magazine et les auteurs de cet article s’excusent publiquement en ayant laissé sous-entendre que notre ville est un trou.»

Le plaignant, malgré deux demandes de la part du CPGQ,  ne dépose pas avec sa plainte une preuve de ses prétentions et ne se donne pas la peine de nous expliquer ce qu’il attend du CPGQ puisque le seul document sur lequel nous pouvons nous pencher est une lettre adressée au Maire de Deux-Montagnes et envoyée en copies conformes à plusieurs médias gais ou autres et au CPGQ.

Le 11 janvier 2000, Monsieur Yves Lafontaine, du guide Fugues, était informé de l’existence de cette plainte et était invité à nous expliquer sa position en nous donnant sa version des faits mais lors d’un appel téléphonique avec le secrétaire du CPGQ, Monsieur Lafontaine a annoncé qu’il ne fournirait pas d’explications.

RECEVABILITÉ
Le Conseil a d’abord statué sur la recevabilité de la plainte de Monsieur Martineau puisqu’elle ne comportait aucune preuve et que la lettre était adressée au maire de sa ville plutôt qu’au Conseil de Presse du Québec.

Après avoir discuté quelques minutes des intentions probables de Monsieur Martineau quant à l’étude de sa lettre, le Conseil a décidé de traiter sa plainte quand même compte tenu que le secrétaire déposait aux membre l’article en question qu’il avait recherché lui même.

Le Conseil a ensuite étudié la plainte tant sur une question éthique que sur sa pertinence. Sur le fondement même de la plainte, les membres constatent que le plaignant affirme des choses que nous ne retrouvons pas dans l’objet de sa plainte:
– L’article laisserait sous-entendre que Deux-Montagnes est un trou. Le Conseil ne  retrouve pas cette affirmation dans le texte.
– Le plaignant affirme que l’article serait diffamatoire pour les gais qui voudraient  habiter sa ville. Le Conseil, malgré une étude très approfondie du texte en question, ne  retrouve aucune allusion ni de près ni de loin, à des gais.
– Le Conseil considère que le plaignant utilise les mots « diffamatoire et faux » sans  fondement démontrant ainsi sa méconnaissance des lois en ce qui concerne la  diffamation.

Lors du vote, le Conseil a décidé à l’unanimité, de NE PAS BLAMER le guide Fugues et de rejeter la plainte de Monsieur Martineau considérée comme « sans rapport et insipide ».

Les commentaires du Conseil se résument ainsi:

ï Quant à la diffamation, le Conseil ne retrouve aucune élément dans l’article lui permettant d’arriver à cette conclusion;
ï Quant aux éléments vexatoires sur les habitants de Deux-Montagnes, le Conseil considère que son rôle est de défendre les gais dans les médias et non les deux-montagnais;
ï Quant contenu global de la plainte de Monsieur Martineau, le Conseil considère que ce dernier a porté plainte suite à une réaction émotive non fondée et ajoute que Monsieur Martineau a fait montre ici d’un manque de discernement important;

Le Conseil, devant l’ensemble du dossier, a décidé à l’unanimité, DE NE PAS BLAMER le guide Fugues et ses deux chroniqueurs Internet.

Si une partie à ce dossier souhaite faire appel de la décision en soumettant de nouveaux documents susceptibles de changer la décision, l’appel, accompagné des documents pertinents, doit arriver aux bureaux du CPGQ dans les 14 jours de la présente.

Pour connaître le mandat du Conseil de Presse Gai du Québec et nos procédures en général, nous vous invitons à visiter notre site web au: http://www.lenational.qc.ca/cpgq.html

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