Roger-Luc Chayer (Photos: Franceinfo et l’Est Républicain)
Avant-hier, le monde du cinéma a perdu un acteur français adoré du public, connu pour ses rôles de « mec ordinaire », un peu naïf. Michel Blanc est décédé lors d’un examen radiologique de routine. Après l’injection d’un produit de contraste, il a présenté une réaction allergique grave, un choc anaphylactique. Malgré plusieurs tentatives de réanimation après des arrêts cardiaques successifs, Monsieur Blanc a succombé.
Les produits de contraste, aussi appelés agents de contraste, sont des substances utilisées en imagerie médicale pour améliorer la visibilité des structures internes du corps lors d’examens comme les radiographies, les tomodensitométries (CT-scan), les IRM ou les échographies. Ils permettent de mieux distinguer les organes, les vaisseaux sanguins, ou les tissus, et ainsi d’obtenir des images plus précises.
Ces produits sont divisés en 4 grandes catégories: Les produits à base d’iode, les produits à base de gadolinium, ceux à base de microbulles et ceux à base de baryum. Dans tous les cas, ces produits peuvent provoquer des réactions allergiques allant de légères à graves, comme celle qui a conduit au décès de Michel Blanc.
Peut-on prévenir les chocs anaphylactiques ?
Un choc anaphylactique est une réaction allergique grave et soudaine qui survient peu de temps après l’exposition à un allergène. Il se manifeste par des difficultés respiratoires causées par un rétrécissement des voies aériennes et un gonflement de la gorge, ainsi qu’une chute brutale de la pression artérielle, ce qui peut provoquer des étourdissements ou une perte de conscience. D’autres symptômes incluent des démangeaisons, une éruption cutanée, des nausées et des vomissements. Si elle n’est pas traitée rapidement, cette réaction peut être fatale, nécessitant l’administration immédiate d’épinéphrine (adrénaline).
La prévention d’un choc anaphylactique repose principalement sur l’identification des allergènes et leur évitement. Il s’agit de connaître les substances susceptibles de déclencher une réaction allergique, qu’il s’agisse d’aliments, de médicaments ou de piqûres d’insectes, et de les éviter.
Aurait-il été possible pour les techniciens et le personnel médical présents à la clinique lors de son examen de vérifier s’il était hyperréactif au produit prévu avant de lui administrer ? Aurait-on pu lui injecter quelques gouttes sous la peau pour observer sa réaction quelques minutes avant l’examen ? Après tout, nous sommes en 2024 et nous avons certainement les moyens de tester un produit avant de l’injecter pour s’assurer que le patient y survivra.
Bien sûr, l’enquête révélera les protocoles suivis lors de son examen, mais il est clair que la possibilité d’une forte réaction allergique n’a pas été détectée à l’avance, et nous connaissons malheureusement le résultat.
Comment intervenir en cas de choc anaphylactique ?
Toute personne qui sait qu’elle est allergique aux noix, aux cacahuètes ou aux piqûres d’abeilles, par exemple, est consciente que le choc anaphylactique peut survenir à tout moment et en tout lieu. Il existe un médicament injectable contenant de l’épinéphrine, l’EpiPen, que les personnes allergiques peuvent porter en tout temps et utiliser dès le début de la réaction allergique, en attendant l’arrivée des premiers intervenants ou du personnel médical, qui pourront administrer d’autres médicaments visant à contrôler et neutraliser la crise.
Y avait-il un tel dispositif dans le cabinet de radiologie où l’examen de Monsieur Blanc a été effectué ? Nous le saurons tôt ou tard, mais le plus important est de comprendre que ce type de problème médical peut être prévenu, anticipé et évité.
Je vous comprends, c’était mon cas aujourd’hui même pour un scan. J’en ai parlé à la technicienne qui m’a rassurée en me disant qu’il y avait des alternatives à l’iode pour les personnes allergiques. Tout s’est très bien passé.
Après avoir lu ce passage je suis inquiet de me faire injecter l`iode pour un examen puisse que je suis allergique aux abeilles.