Quand les homosexuels étaient persécutés par les Nazis Si on a gardé en mémoire les fameuses étoiles jaunes dont étaient brocardés les Juifs au moment du nazisme et pendant la Seconde Guerre mondiale, on a un peu oublié les triangles roses que devaient arborer les populations homosexuelles et lesbiennes. Du 15 avril au mois de février 2022, le Mémorial de la Shoah deviendra le tout premier musée d’histoire à retracer la persécution des LGBT sous le Troisième Reich, avec l’exposition Homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie. « Enjeu de mémoire, le destin des « triangles roses » a longtemps été invisibilisé. Cette exposition entend rendre compte, grâce à de nombreux documents originaux, du sort des homosexuels et des lesbiennes sous le régime nazi, entre stigmatisation, persécution et lutte pour la reconnaissance », explique Flroence Tamagne qui sera la commissaire scientifique de l’exposition et qui est spécialisée dans l’histoire de l’homosexualité. On estime ainsi que plus de 100 000 homosexuels ont été fichés par le régime du Troisième Reich dont la moitié furent l’objet d’une condamnation. Entre 5 000 et 10 000 personnes ont été envoyées en camp de concentration où elles ont péri pour la plupart. Quant aux lesbiennes, elles étaient déportées comme asociales ou communistes dans certains territoires tels que l’Autriche. L’exposition mettra en avant plusieurs parcours de vie pendant cette période, ainsi que du lent processus de reconnaissance qui a commencé véritablement pendant les années 1980. Plusieurs conférences seront également prévues. Une exposition sur le devoir de mémoire fort salutaire.
Rouen : Il avait tabassé et dépouillé un homosexuel à la sortie d’une boîte de nuit, six ans de prison ferme Selon 20Minutes.fr et agences de presse – Il avait roué de coups, séquestré et dépouillé un homosexuel à la sortie d’une boîte de nuit en 2018 à Rouen. Un homme a été condamné mercredi à six ans de prison ferme à l’issue d’une audience devant le tribunal de Seine-Maritime. La décision a été assortie de l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. L’avocat général avait requis sept ans de prison, dont deux avec sursis. « Il s’agit d’un délinquant chevronné au parcours chaotique, fait de violences, de vol, d’extorsion. Il a une intolérance quasi viscérale à l’homosexualité », avait-il déclaré. Quatre ans de prison, dont un avec sursis, ont également été prononcés à l’encontre d’un second mis en cause, qui a aussi interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. L’avocat général avait requis à son encontre quatre ans de prison, dont deux avec sursis. « C’est un garçon rangé, inséré dans la vie. Il a eu un rôle en retrait, il n’est pas le meneur, mais il avait tout le loisir de résister », avait souligné l’avocat général. « La circonstance aggravante de l’homophobie doit être retenue contre les deux accusés. Il s’agissait d’extorquer, excusez-moi du terme, des pédés. » Les faits s’étaient produits en octobre 2018 à la sortie d’une discothèque. Un homme de 34 ans avait porté plainte contre X après avoir été tabassé, séquestré, et avoir subi de nombreuses insultes homophobes.