PEUT-ON CONTRACTER PLUSIEURS VIH ?

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Par: Arnaud Pontin / Image: Générée électroniquement ©Gay Globe

Un lecteur nous a récemment posé une question très intéressante: Est-il possible de contracter plusieurs souches du VIH et existe-t-il un effet cumulatif de ces multi-infections ?

Selon ChatGPT, Le VIH se décline en plusieurs souches, principalement réparties en quatre groupes majeurs: Le groupe M (principal) : C’est le plus répandu et il est responsable de la majorité des infections à VIH dans le monde. Ce groupe est subdivisé en plusieurs sous-types, appelés « clades » (A à K), chacun d’eux ayant des variantes géographiques et épidémio-logiques différentes. Il existe donc plusieurs souches au sein du groupe M.

Le groupe O: Ce groupe est plus rare et se rencontre principalement en Afrique centrale. Le groupe N et le groupe P: Ces groupes sont extrêmement rares et ont été identifiés dans des cas isolés.

En tout, on dénombre une trentaine de sous-types génétiques du VIH dans les groupes M, O, N et P. Parmi eux, les sous-types A, B, C, D, et CRF (formes recombinantes circulantes) sont les plus connus et étudiés. Les sous-types B et C sont les plus répandus mondialement, le B étant plus commun en Amérique du Nord et en Europe, et le C en Afrique et en Asie.

Selon la National Library of Medicine des États-Unis, des médecins ont rapporté un cas rare de « superinfection » par le VIH, dans lequel une personne déjà infectée par le VIH a été réinfectée par une souche différente du virus. Le patient, un homme de 38 ans dont les taux de VIH dans le sang avaient fortement diminué après un traitement médicamenteux, a présenté une charge virale en recrudescence après avoir interrompu son traitement dans le cadre d’un essai de vaccin contre le SIDA. Les tests ont montré que la cause de cette recrudescence était une nouvelle souche du VIH ayant remplacé celle qu’il avait contractée deux ans plus tôt.

Les patients eux-mêmes peuvent développer des mutations du VIH dans leur propre corps et, dans certains cas, contracter un autre variant du VIH qui ne répondrait pas à la même médication.

Selon la virologue Lycias Zembe de l’ONUSIDA, un nouveau sous-type serait même apparu récemment. Le variant récemment signalé du VIH, sous-type B, peut causer une infection plus grave. Selon une étude de Chris Wymant et son équipe, les personnes infectées par ce variant ont une charge virale moyenne environ quatre fois plus élevée que celle généralement observée dans les infections par le VIH, et leur système immunitaire se dégrade deux fois plus rapidement, les exposant à un risque de développer le SIDA plus rapidement. Heureusement, comme pour les autres mutations du VIH découvertes à ce jour, ce variant peut être facilement traité avec tous les médicaments antirétroviraux standard disponibles aujourd’hui.

Il est donc possible de contracter différentes formes du VIH, qui est le virus qui mute le plus rapidement selon les recherches scientifiques. Il peut varier d’une personne à l’autre, et il faut s’attendre à de nouveaux variants dans le futur dont les effets sont encore inconnus.

La recherche médicale progresse rapidement, il faut le souligner, mais il est plus important que jamais de comprendre que la prévention, avec la PrEP et l’usage de condoms, peut non seulement sauver des vies, mais aussi contrôler la propagation de ce virus qui a brisé de nombreuses vies depuis son apparition il y plus de 40 ans.

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