LES JEUNES ET LE VIH EN 2024

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Par: Carle Jasmin / Image: Générée électroniquement ©Gay Globe

Depuis près de 50 ans, le VIH continue de circuler et de muter à travers le monde, malgré les avancées significatives de la recherche médicale. À ses débuts en Occident, le VIH évoluait rapidement vers le sida. En l’absence de traitements efficaces, les personnes infectées souffraient de nombreuses maladies opportunistes, entraînant une mortalité élevée. La recherche médicale a progressé grâce à des financements gouvernementaux et au soutien d’importantes fondations, comme celle de Bill Gates. Ces efforts ont permis le développement de traitements antirétroviraux, y compris la trithérapie, un mélange de médicaments qui aide à contrôler la prolifération du virus. Les récentes avancées incluent la PrEP injectable et les traitements injectables de longue durée, qui offrent de nouvelles options de gestion du VIH.

Les personnes LGBTQ+ de plus de 40 ans, qui ont été directement touchées par la crise du sida, sont conscientes des ravages causés par cette maladie, tant au sein de leur communauté qu’au niveau sociétal. Il est estimé qu’à une époque, près de 30% des hommes homosexuels sont morts des suites du VIH/sida. Les hommes homosexuels ont eu un impact significatif dans divers domaines, y compris les arts et la culture, où ils ont été des artistes, écrivains, musiciens, et plus encore. Ils ont également contribué aux médias, à la recherche académique, ainsi qu’aux professions de santé.

Les jeunes homosexuels de moins de 35 ans ont souvent grandi avec l’idée que le VIH n’est plus une maladie mortelle, en raison des progrès médicaux. Cette perception est visible sur les réseaux sociaux et dans les applications de rencontres, où le sujet du VIH est rarement abordé. Beaucoup de ces jeunes adoptent des comportements sexuels à risque, comme négliger l’utilisation de préservatifs, et le chemsex (usage de drogues lors des rapports sexuels) est parfois intégré dans leurs relations. Ils pensent que le VIH ne représente plus un danger mortel, alors que le virus continue de muter et d’infecter un nombre croissant de personnes, y compris dans des pays développés. En 2024, l’ONUSIDA met en lumière que certaines régions, comme l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, connaissent une augmentation des nouvelles infections, rendant plus difficile la lutte contre le VIH/sida. En France, en Belgique et en Allemagne, la tendance à la hausse des infections persiste. Au Canada, selon Santé Canada, 1848 nouvelles infections ont été enregistrées en 2022, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2020. En moyenne, cinq personnes sont infectées chaque jour. Les hommes homosexuels et bisexuels représentent une part significative des nouvelles infections. L’Institut national de santé publique du Québec signale que, suite à une baisse due à la pandémie de COVID-19, les cas de VIH ont recommencé à augmenter, avec 917 nouveaux cas enregistrés en 2022. En 2024, des spécialistes de la santé tirent la sonnette d’alarme sur la progression du VIH, qui touche environ 62 790 personnes au Canada. Il est crucial d’aborder la question du VIH, surtout auprès des jeunes, où la maladie demeure une cause de mortalité évitable. En 2024, une meilleure sensibilisation pourrait sauver des vies, notamment parmi les jeunes qui ne sont pas suffisamment informés sur les risques. La prévention, notamment par l’utilisation de préservatifs et de la PrEP, est essentielle pour réduire la transmission du virus. La combinaison de ces méthodes peut sauver des vies et offrir un avenir meilleur aux jeunes, soulignant l’importance d’un engagement continu dans la lutte contre le VIH/sida.

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