Le Quotidien / Myriam Bouchard
Comment expliquer cette tendance ? Homosexuels refoulés, personne tout simplement bisexuelle, hommes bons du sexe, avec n’importe qui et n’importe comment ?
Échelle de Kinsey
Parce qu’il semblerait que rien ne soit véritablement tout noir ou tout blanc, même l’orientation sexuelle se verrait possiblement modulable, le saviez-vous ? C’est du moins ce que le zoologue Alfred Kinsey suggère par ses travaux et rapports.
Son échelle graduant l’homosexualité exclusive à l’hétérosexualité tout entière vous interpelle peut-être déjà ? Serait-il envisageable de croire alors qu’il puisse y avoir en chacun de vous une sphère graduée en termes d’attirance sexuelle envers ces tiers du même sexe que vous ? Allons savoir !
Qu’en est-il de cette échelle ? Elle s’échelonne sur un score passant du chiffre 0, comme dans l’exclusivité hétérosexuelle, vers un score maximal de 6, signifiant l’exclusivité homosexuelle.
Et entre les deux, il y a tout un monde ! Le niveau 1 dicte une prédominance hétérosexuelle avec en son actif une expérience homosexuelle. Le second y va de cette même prédominance pouvant toutefois être ponctuée, occasionnellement, vers l’homosexualité. À mi-chemin entre les deux, le troisième score se définit par la bisexualité sans préférence. Les hommes, les femmes, « why not coconut » !
De l’autre versant, le stade 4 propose une prédominance homosexuelle occasionnellement hétérosexuelle et le 5, quant à lui, encore cette fameuse prédominance à l’homosexualité avec au moins une expérience antérieure hétérosexuelle. La finalité se trouve au niveau 6 se voulant, comme vous l’aurez deviné, l’exclusivité homosexuelle.
Certitude en soi ?
Que de classification ! Cette marquante échelle est-elle pour autant un gage de vérité absolue certifiant l’orientation sexuelle de tout un chacun ? Aucunement ! Du moins, selon ma conception personnelle des choses…
L’humain, cet être complexe en constante évolution, peut certainement se renouveler en fonction du moment passé, du présent, mais aussi du futur.
Oui, il w a de ceux pour qui l’attirance physique, mais aussi émotionnelle, ne se fixe pas dans une dalle de béton. Tout dépend de l’instant, des circonstances, du « feeling », mais aussi de la personne côtoyée, d’où les nombreuses lettres de l’acronyme de la communauté gaie.
J’en conviendrai. Il peut être difficile de tout comprendre pour cette majorité de la population se retrouvant possiblement dans les pôles indiscutables de l’hétérosexualité ou encore l’homosexualité pure et dure !
Voici les raisons pour lesquelles je vous parlerai d’idéal. De celui que certains voudraient atteindre en termes d’orientation sexuelle. Bien que l’ouverture soit aujourd’hui de mise face aux préférences autres, les préjugés, les tabous, voire l’homophobie, font encore partie du portrait contemporain.
Oui, je vois de ces gens contraints dans un carcan, histoire de se fondre à la masse et croyant fermement qu’un seul modèle, soit l’hétérosexualité, correspond à la norme. Au-delà des « qu’en-dira-t-on » tenus par d’autres, c’est souvent avec eux-mêmes que doivent faire face ceux-ci.
Exit bisexualité, des hétérosexuels ayant des rapports sexuels homosexuels, si l’on tient compte de l’échelle de Kinsey, bien sûr que c’est possible. Grave pour autant ? En aucun temps ! Ceci dit, dans un contexte d’adultère, on repassera ! Mais ça, c’est un autre dossier à discuter dans une prochaine chronique.